Affaire Benalla : « L’argumentation et les conclusions reposent sur des interprétations, sur des approximations, voire sur des inexactitudes » pour Jean-Marc Gabouty

Affaire Benalla : « L’argumentation et les conclusions reposent sur des interprétations, sur des approximations, voire sur des inexactitudes » pour Jean-Marc Gabouty

Au micro de Public Sénat, Jean-Marc Gabouty sénateur (RDSE) de la Haute-Vienne et vice-président du Sénat, réagit à la décision du bureau du Sénat, dont il est membre, d’avoir transmis à la justice les cas des trois hauts responsables de l’Élysée.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Membre du bureau du Sénat, qui a aujourd’hui pris la décision de transmettre à la justice les cas d’Alexandre Benalla, Vincent Crase et surtout de trois hauts responsables de l’Élysée, Jean-Marc Gabouty sénateur (RDSE) de la Haute-Vienne et vice-président du Sénat n’est pas satisfait, même si « chacun a pu faire valoir ses arguments » : « Je pense que les positions étaient quand même assez arrêtées avant d’entrer en séance. C’est peut-être regrettable. »

Car Jean-Marc Gabouty, était opposé à cette décision et avait, auparavant, dénoncé un rapport à charge : « J’aurais aimé que les décisions soient prises sur la base d’une argumentation solide et fondée. Je trouve que l’argumentation et les conclusions reposent sur des interprétations, sur des approximations, voire sur des inexactitudes pour les trois [hauts fonctionnaires] (…) On est un peu dans la finasserie. »

À la question de savoir s’il y a eu des pressions sur les membres du bureau avant le vote, le sénateur (RDSE) répond : « La démarche que j’ai faite d’adresser un courrier à Valérie Létard [chargée de présenter un rapport sur la demande de transmission - NDLR] et au président, il y a une dizaine de jours, a été une démarche totalement spontanée et volontaire. Je n’ai eu absolument aucune pression. »

Quant aux risques que le dialogue se tende entre le Sénat et l’exécutif, Jean-Marc Gabouty le craint : « Je crois que là c’est un coup de frein effectivement au climat de confiance qui était en train de se rétablir entre le Sénat et l’exécutif. Et je le regrette parce que je pense que ce n’est pas bon pour le gouvernement mais ce n’est pas bon pour le Sénat non plus. »

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le