Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Affaire Benalla : « Le Sénat a eu raison de persister » selon Bruno Retailleau
Par Marion D'Hondt
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Lors de sa première audition, Alexandre Benalla assurait avoir laissé les passeports à l’Élysée, dans son bureau. Puis, en octobre, faisait savoir qu’un salarié de l’Élysée les lui avait rendus. Hier, via Patrick Strzoda, l’Élysée niait être en possession desdits documents.
Autre évolution de l’enquête, Patrick Strzoda faisait état qu’un faux avait été utilisé par Alexandre Benalla pour demander le renouvellement de son passeport de service (voir notre article). Ainsi, les infractions ont été élargies à « faux, usage de faux et obtention indue d’un document administratif ».
Pour Bruno Retailleau, l’affaire Benalla est « l’illustration de la nécessité du bicamérisme. » En effet, selon lui, « l’Assemblée nationale disait "il n’y a rien à voir", or, si la justice s’y intéresse, c’est que ce n’est pas anodin. » Ainsi, conclut-il, « le Sénat a eu raison de persister. »
Le but de la commission d’enquête est de « connaître les dysfonctionnements au plus haut niveau de l’État. » Le sénateur précise sa pensée : « Si les institutions sont d’un seul côté, elles fonctionnent mal et la séparation des pouvoirs est menacée. »
Alexandre Benalla, qui doit être à nouveau entendu par le Sénat lundi, est actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire.