Affaire Benalla : « On aperçoit d’une sorte d’hypertrophie du pouvoir exécutif qui à mon avis n’est pas dans l’esprit de la Vème République » déclare Kanner

Affaire Benalla : « On aperçoit d’une sorte d’hypertrophie du pouvoir exécutif qui à mon avis n’est pas dans l’esprit de la Vème République » déclare Kanner

Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat, revient sur l’audition du secrétaire général de l’Elysée par la commission d’enquête sénatoriale, sur Public Sénat.
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Interrogé sur Public Sénat, Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat, réagit à l’audition du secrétaire général de l’Élysée, et sur les propos de Philippe Bas.

Le président de la commission des lois a interpellé Alexis Kohler, lors de son audition, sur une « confusion » des rôles au sein de l’exécutif. « Le mot de confusion est fort, mais il est juste. Le président Bas a raison de l’utiliser, il y a des dysfonctionnements majeurs » commente Patrick Kanner. « Finalement le travail de la presse a été utile, ça a permis de souligner ces dysfonctionnements, parce que Monsieur Benalla serait encore en responsabilité importante à l’Élysée, avec tous les avantages évoqués ».

« Nous mettons les choses sur la place publique, non pas pour jeter l’opprobre sur qui que ce soit, non pas pour mettre en difficulté le Président de la République, mais pour dire qu’il y a un dysfonctionnement au plus haut sommet de l’Etat » estime le sénateur.

Le port d’arme, le grade à 26 ans, l’équipement d’une voiture de police d’Alexandre Benalla… Pour Patrick Kanner, « tout ça ne marche pas ». « C’est un système de privilèges, peut-être la proximité historique de Monsieur Benalla avec Monsieur Macron a pu aboutir à ça » avance-t-il.

« J’ai bien senti dans les réactions de Macron que ça avait été trop loin. Mais c’est grave, parce que c’était un très proche. Et même s’il n’est pas dans la garde rapprochée de la sécurité nous dit-on, toutes les images montrent qu’il était là en protection du Président de la République » affirme-t-il.

Emmanuel Macron assimile l’affaire Benalla à une tempête dans un verre d’eau. « Le verre est grand » s’exclame Patrick Kanner. « C’est assez choquant je trouve. Parce que le verre d’eau c’est qui ? À force d’affaiblir le Parlement, les corps intermédiaires, la presse, les collectivités territoriales, on aperçoit d’une sorte d’hypertrophie du pouvoir exécutif qui à mon avis n’est pas dans l’esprit de la Vème République » conclut-il.

Benalla: qu’il y a des dysfonctionnements majeurs au plus haut sommet de l'Etat" pour Kanner
00:44

Dans la même thématique

Affaire Benalla : « On aperçoit d’une sorte d’hypertrophie du pouvoir exécutif qui à mon avis n’est pas dans l’esprit de la Vème République » déclare Kanner
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le

PARIS: UNEDIC, prevision financieres de l assurance chomage
7min

Politique

Réforme des règles de l’assurance chômage : les pistes du gouvernement

Après un séminaire gouvernemental sur le travail, où il sera question de l’assurance chômage, le premier ministre va s’exprimer ce soir lors du 20 heures du TF1. La piste principale est celle d’une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs, actuellement de 18 mois maximum. Les règles de l’assurance chômage ont déjà été durcies deux fois, depuis qu’Emmanuel Macron est Président.

Le