Affaire Julien Bayou : « Les cellules d’écoute de EELV et LFI étouffent la parole des femmes », estime Marlène Schiappa

Affaire Julien Bayou : « Les cellules d’écoute de EELV et LFI étouffent la parole des femmes », estime Marlène Schiappa

Interrogée en marge des questions d’actualité au gouvernement au Sénat sur l’affaire Bayou, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de l’économie solidaire et de la vie associative, estime que les cellules d’écoute des partis « étouffent » la parole des femmes. Elle estime que les élus en connaissance de faits de violences sexistes et sexuelles doivent alerter la justice.
Public Sénat

Par Sandrine Tran

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Interrogée ce midi en marge des questions d’actualité au gouvernement sur les affaires Julien Bayou et Adrien Quatennens, la secrétaire d’Etat a pointé du doigt les cellules d’écoute internes des partis politiques EELV et LFI. « Cela nous démontre que les cellules contre les violences sexistes et sexuelles d’EELV et de LFI étouffent la parole des femmes, a-t-elle fustigé. Puisqu’on nous dit que depuis des mois, il y avait des signalements qui n’ont débouché sur rien. Il faut faire quelque chose de ces paroles. »

Au sujet de Sandrine Rousseau, qui a dénoncé sur le plateau de l’émission « C à vous » avoir été en contact avec l’ex-compagne de Julien Bayou, faisant état de violences psychologiques. « Le rôle d’un élu est particulier quand il a connaissance de violences sexistes et sexuelles. Son rôle, ce n’est pas d’enquêter mais de signaler. Il existe l’article 40 du code de procédure pénale qui dit que tout agent public ou personne en responsabilité lorsqu’elle est informée de ces faits doit le signaler. »

« Deux poids, deux mesures chez LFI »

Et la secrétaire d’Etat de rappeler le rôle primordial de la justice : « Soit il y a des choses pénalement répréhensibles et donc cette affaire doit être instruite devant la justice, et il faut qu’elle s’en saisisse. Soit ce n’est pas le cas et dans ce cas il n’y a pas de raison que M. Bayou se mette en retrait. » Avant de poursuivre : « Cela permet à la justice de se saisir des faits et de dire s’il y a culpabilité ou innocence, ou en tout cas d’instruire les faits qui sont rapportés. Cela me semble fondamental. »

Quant à d’Adrien Quatennens, député insoumis du Nord, Marlène Schiappa fustige un « deux poids, deux mesures » à la France insoumise, rappelant l’exclusion du parti Renaissance de Benoît Simian, ancien député condamné pour violences conjugales. « . J’ai vu qu’une enquête qui a été ouverte – il y a une séparation des pouvoirs – ce sera à elle de dire ce qu’il en est, rappelle-t-elle. Et à lui de tirer les conséquences dans un sens comme dans l’autre au demeurant. Je respecte la présomption d’innocence au regard de la justice aussi. »

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le