Amendements sur les retraites : « Ce n’est pas de l’obstruction, c’est une manière de faire notre travail » estime Ian Brossat

Amendements sur les retraites : « Ce n’est pas de l’obstruction, c’est une manière de faire notre travail » estime Ian Brossat

Le texte de la réforme des retraites arrive ce 17 février en séance publique à l’Assemblée. Après les débats en commission qui n’ont pas abouti, l’examen du texte s’annonce difficile.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

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Plus de 40 000 amendements ont été déposés sur le texte du gouvernement, qui arrive dans l’hémicycle ce lundi après-midi. La majorité par les partis de gauche, notamment la France Insoumise et le PCF, qui avaient déjà assumé une « obstruction parlementaire » lors de l’examen en commission spéciale.

Une manière de faire qui divise, mais qui est nécessaire pour Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste français et adjoint à la mairie de Paris. « Nous faisons entendre la voix de ceux qui en ont le ras-le-bol de ce gouvernement, qui met en place une politique injuste et une réforme qui se traduira par une dégradation des conditions de vie » déclare-t-il, invité de la matinale « Bonjour Chez Vous » sur Public Sénat.

« Ce n'est pas de l'obstruction, c'est une manière de faire notre travail » détaille l’élu communiste, alors que le PCF a déposé 12 000 des 40 000 amendements totaux. « Et après tout quand même : ce gouvernement se fiche du mouvement social, des corps intermédiaires. » Accusées par la majorité d’empêcher le débat, les forces de gauche sont majoritairement unies pour s’insurger contre le calendrier imposé par le gouvernement, qui a voulu une procédure accélérée sur cette réforme (c’est-à-dire une seule lecture par chambre).

« Il y a encore aujourd'hui une majorité de Français qui n'est pas favorable à cette réforme des retraites. Donc qu'on puisse le dire à l'Assemblée et se défendre avec nos armes de parlementaires, c'est parfaitement légitime » déclare Ian Brossat. « Nous faisons exactement ce qu'il faut faire :  ce qui n'est pas acceptable, c'est que le gouvernement violente l'opinion publique. […] Prenons le temps du débat. »

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