Article 24 du texte sécurité globale : Gérard Larcher veut rassurer les journalistes
Invité de l’émission Audition publique, le président (LR) du Sénat a tenu à rassurer les journalistes sur le devenir du très controversé article 24 de la proposition de loi relative à la sécurité globale, qui prévoit de sanctionner la diffusion malveillante des visages des membres des forces de l’ordre.

Article 24 du texte sécurité globale : Gérard Larcher veut rassurer les journalistes

Invité de l’émission Audition publique, le président (LR) du Sénat a tenu à rassurer les journalistes sur le devenir du très controversé article 24 de la proposition de loi relative à la sécurité globale, qui prévoit de sanctionner la diffusion malveillante des visages des membres des forces de l’ordre.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

C’était le 20 novembre : l’Assemblée nationale adoptait l’article 24 de la proposition de loi relative à la « sécurité globale » qui pénalise la diffusion malveillante de l’image des forces de l’ordre. Dans cet article, qui porte atteinte à la liberté de la presse selon les syndicats de journalistes, la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou d’un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique » serait pénalisée d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende. Dans un de ses amendements, le gouvernement a précisé que ce délit se ferait « sans préjudice du droit d’informer ». Loin de faire retomber les craintes d’une grande partie des journalistes, la précision n’a pas empêché des rassemblements sur tout le territoire au cours du week-end.

Invité de l’émission Audition publique, diffusée sur les chaînes parlementaires, en partenariat avec Le Figaro, le président (LR) du Sénat, Gérard Larcher, a rappelé qu’il fallait avoir une « réponse » face à l’augmentation d’agressions des membres des forces de l’ordre ces dernières années, et notamment l’attentat de Magnanville le 13 juin 2016, qui a ciblé un couple de policiers. A la tête de la chambre qui sera appelée à examiner la proposition de loi après l’Assemblée nationale, Gérard Larcher a considéré que la presse n’était pas visée par l’article adopté par les députés, tout en ouvrant la porte à une amélioration de sa rédaction.

« Vos confrères n’ont pas d’inquiétudes à se faire »

« Nous voyons que ce qui est visé, c’est l’utilisation d’images aux fins de faire pression physique et psychologique sur des policiers ou des gendarmes et notamment par des messages qui manifestement veulent, pas simplement les dénoncer, mais s’en prendre directement à eux-mêmes ou à leurs familles, en mettant des adresses. Aujourd’hui, dans la rédaction, vos confrères n’ont pas d’inquiétudes à se faire », a-t-il répondu aux journalistes en plateau.

Sous quelle forme le Sénat pourrait apporter des garanties ? « Nous aurons peut-être à préciser, dans le débat au Sénat, le moment venu, qui est sous le statut de la loi de 1881, ça doit conforter les journalistes me semble-t-il, et respecter leur mission qui est d’informer en toute liberté […] Je dis qu’il faut regarder, c’est l’intérêt du bicamérisme », a proposé Gérard Larcher.

Partager cet article

Dans la même thématique

ILLUSTRE PAPIER ICI l’EUROPE 28 JUIN (1)
4min

Politique

Immigration : « L'extrême droite européenne attaque l'État de droit », dénonce Emma Rafowicz

Dans une lettre ouverte dévoilée le 22 mai, 9 pays européens, dont l'Italie de Giorgia Meloni, ont remis en cause le rôle de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) sur les dossiers migratoires. Parallèlement, la Commission a publié une liste des pays « sûrs », où expulser les déboutés de l'asile, et souhaite assouplir les règles de renvoi. L'Union européenne est-elle à l'aube d'un nouveau durcissement sur l'immigration, sous l'impulsion de la droite et de l'extrême droite ? Débat et analyse dans Ici l'Europe avec les eurodéputés Emma Rafowicz (S&D, France) et Paolo Borchia (Patriotes, Italie).

Le

SIPA_01212178_000001
5min

Politique

LR : Bruno Retailleau veut remettre les adhérents au cœur du projet

Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.

Le