Ascoval : « Vallourec n’a pas suffisamment été au rendez-vous » estime Valérie Létard
Au lendemain de l’audition de Philippe Crouzet devant la mission d'information du Sénat sur les enjeux de la filière sidérurgique, la sénatrice centriste du Nord, Valérie Létard n’a pas été convaincue par les explications du président du directoire de Vallourec dans le dossier Ascoval.

Ascoval : « Vallourec n’a pas suffisamment été au rendez-vous » estime Valérie Létard

Au lendemain de l’audition de Philippe Crouzet devant la mission d'information du Sénat sur les enjeux de la filière sidérurgique, la sénatrice centriste du Nord, Valérie Létard n’a pas été convaincue par les explications du président du directoire de Vallourec dans le dossier Ascoval.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ancien actionnaire principal de l’aciérie d’Ascoval à Saint-Saulve près de Valenciennes, Philippe Crouzet président du directoire de Vallourec était auditionné, mardi, devant la mission d'information du Sénat sur les enjeux de la filière sidérurgique. La rapporteure de la mission, la sénatrice centriste du Nord, Valérie Létard l’a interpellé sur son choix de supprimer 900 emplois en France la même année (2016) où son groupe a distribué des dividendes aux actionnaires, selon elle. Une affirmation contestée par Philippe Crouzet. Lors de son audition, le président du directoire de Vallourec a indique qu’il « n'y a pas eu de dividendes distribués aux actionnaires cette année-là ».

Après l’échec de la reprise de l’aciérie d’Ascoval par le groupe franco-belge Altifort, et en attendant le nouveau projet de reprise par Olympus steel, les salariés de l’aciérie sont dans l’incertitude.

« C’est une aciérie qui recycle de la ferraille c’est-à-dire qui est complètement en phase avec les enjeux climatiques » a appuyé Valérie Létard.

Et si Philippe Crouzet a dit hier aux sénateurs qu’Ascoval était vouée à disparaître, la sénatrice objecte que Vallourec aurait du mieux accompagner les salariés au départ » (…) « pour essayer de trouver une solution de diversification ». « Ce dont on a besoin pour cette usine, c’est de lui trouver des clients potentiels, des débouchés comme le ferroviaire ». « Cette aciérie correspond à un besoin encore faut-il organiser son aval ».

« À la sortie de cette audition, nous considérons que Vallourec n’a pas suffisamment été au rendez-vous, n’a pas été suffisamment été facilitateur à plusieurs étapes de reprises de l’aciérie » a-t-elle estimé.

Correctif fait le 5 juillet 2019 

Dans un courrier adressé à Public Sénat, Philippe Crouzet conteste avoir employé les termes « vouée à disparaître » en ce qui concerne l’aciérie d’Ascoval. En effet, lors de son audition du 25 juin 2019, interrogé sur sa responsabilité dans la situation d’Ascoval par le sénateur communiste Fabien Gay, Philippe Crouzet répond : « On ne peut inventer les débouchés. British Steel, avec leur proposition de construire des rails spéciaux, ont astucieusement proposé une charge minimale avec des volumes substantiels. Il s'agirait d'agir sur une production en provenance de Grande-Bretagne. Ce débouché a l'air sérieux. C'est la seule solution, mais je ne sais où nous en sommes concrètement ». Plus loin, il ajoute : « La question des débouchés est en effet fondamentale. En effet, une aciérie sans débouché ne peut perdurer ». Nous avons donc corrigé ses propos.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le