La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Banlieues : « Aujourd’hui c’est la cohésion nationale qui est en jeu, il s’agirait d’en prendre conscience » déclare Dallier
Par Maud Larivière
Publié le
Le sénateur LR de Seine-Saint-Denis, Philippe Dallier, ainsi que le sénateur PS du Nord, Patrick Kanner, organisent jeudi, un colloque sur le thème : « Banlieues : pour un électrochoc républicain ».
L’élu de Seine-Saint-Denis est revenu sur le rapport parlementaire des députés François Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM) qui pointe la faiblesse de l’État dans son département.
« La situation n’a fait que de se dégrader depuis 30 ans, malgré tout ce qu’on n’a pu y faire » analyse Philippe Dallier, qui réfute l’idée que tout ce qui a été fait dans le passé n’a servi à rien. « C’est ce qui m’inquiète chez le Président de la République, parce que je me demande si il a fait la bonne analyse de la situation » alarme-t-il.
Le gouvernement a présenté mercredi sa stratégie sur les banlieues, une stratégie globale et interministérielle. Il s’agit de « calmer tout le monde » estime l’élu, qui ajoute « qu’il faut sortir de l’homéopathie, et aller plutôt vers un traitement de cheval ». « Il faut comprendre que maintenant ce qui est en cause, ce n’est pas seulement la situation des jeunes dans ces quartiers, mais la question de la république, la défense de ses valeurs est sur la table, avec la montée du radicalisme » explique-t-il.
« Je me demande si le Président a une véritable prise de conscience de la réalité de ces territoires » soulève-t-il, avant de rappeler qu’il est important de faire respecter les politiques de droits communs dans les banlieues.
« Aujourd’hui c’est la cohésion nationale qui est en jeu, il s’agirait d’en prendre conscience » conclut le sénateur.