Benalla, Crase, Strzoda visés par une enquête pour « faux témoignages »

Benalla, Crase, Strzoda visés par une enquête pour « faux témoignages »

Après la décision du Bureau du Sénat, fin mars, de transmettre à la justice les témoignages faits sous serment de plusieurs collaborateurs de l’Élysée, le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes préliminaires, dont une pour « faux témoignages ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La saisine du parquet par le Bureau du Sénat le 21 mars dernier avait été perçue comme un casus belli par l’exécutif et une partie de la majorité présidentielle (voir notre article). Si les déclarations faites par deux fois sous serment d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase, devant la commission d’enquête du Sénat, laissaient peu de doutes aux sénateurs quant à leurs caractères délictuels (faux témoignages), les cas d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, de Patrick Strzoda directeur de cabinet de l’Élysée et du général, Lionel Lavergne patron du GSPR, avaient divisé les parlementaires (voir notre article) 

À l’image du président du groupe centriste du Sénat, Hervé Marseille, qui considérait que la mise en responsabilité d’un certain nombre d’autres responsables n’était pas indispensable, ni justifiée ». Une référence à la décision du bureau du Sénat de saisir le ministère public » concernant des déclarations du directeur de cabinet du président Macron, Patrick Strzoda, du secrétaire général de la présidence de la République, Alexis Kohler, et du chef du groupe de sécurité de la présidence de la République, le général Lionel Lavergne. Après auditions de « plusieurs collaborateurs du président de la République », la commission d’enquête avait en effet « mis au jour dans leurs déclarations un certain nombre d'omissions, d'incohérences et de contradictions » de leur part.

Dans un communiqué diffusé lundi, le parquet de Paris informe avoir ouvert deux enquêtes préliminaires. La première porte sur des soupçons de faux témoignages d’Alexandre Benalla, de Vincent Crase et de Patrick Strzoda. L’enquête a été confiée à la brigade de la délinquance contre la personne (BRDP).

Une seconde enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE). Alexandre Benalla est, en effet, soupçonné d’avoir manqué à ses obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.

En ce qui concerne les cas d’Alexis Kohler et du général Lionel Lavergne, le parquet de Paris évoque « la perspective d’éventuelles investigations complémentaires et suites judiciaires ».

Enfin, en ce qui concerne les conditions ayant permis à Alexandre Benalla d’utiliser jusqu’en décembre dernier ses passeports diplomatiques, qu’il était censé avoir rendu au moment de son licenciement de l’Élysée en juillet, Alexis Kohler et Patrick Strzoda seront entendus en tant que témoins par les juges mercredi. Ayant déposé plainte contre Alexandre Benalla, « pour usage de faux », François-Xavier Lauch, sera lui entendu en tant que partie civile.

 

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le

Operation Wuambushu a Mayotte : Demolition en cours d’un vaste bidonville – Operation Wuambushu in Mayotte: Ongoing demolition of a vast slum
8min

Politique

« Mayotte place nette » : « La première opération était de la communication et la deuxième sera de la communication », dénonce le sénateur Saïd Omar Oili

Le gouvernement a annoncé ce mardi 16 avril le lancement du dispositif « Mayotte place nette », un an après le maigre bilan de l’opération baptisée « Wuambushu ». Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte, regrette le manque de communication du gouvernement avec les élus du département et met en doute l’efficacité de ce « Wuambushu 2 ».

Le