Devant le Sénat, le patron de la SNCF a défendu le contenu de l’accord relatif aux fins de carrière, signé le 22 avril. Selon lui, c’est un accord « raisonnable, équilibré et utile ». En réponse à Bruno Le Maire, qui regrette de ne pas avoir été averti, Jean-Pierre Farandou a rétorqué que les négociations ont démarré sur demande des pouvoirs publics et que Bercy siégeait au conseil d’administration.
« Bouclier tarifaire » : la SNCF doit présenter son plan « dans les prochains jours », annonce Clément Beaune
Par Public Sénat
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« La SNCF prend de plein fouet la hausse des prix de l’électricité ». Mercredi 9 novembre, le sénateur de l’Aisne, dans les Hauts-de-France, Pierre-Jean Verzelen, a interpellé le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune. A quand « un bouclier tarifaire pour protéger les voyageurs de la hausse du prix des billets ? », a-t-il demandé. Alors que la France s’implique en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique à la COP27, qui se tient actuellement à Charm el-Cheikh, en Egypte, « on ne peut pas se satisfaire que le moyen de transport le plus économe en CO2 soit financièrement le moins intéressant », a déploré le sénateur, membre du groupe Les Indépendants, République et Territoire. Auditionné mi-septembre par la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire, le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait lui aussi reconnu des difficultés liées à la crise de l’énergie.
« Les tarifs qui sont ceux des TER [Transports express régional NDLR] et de beaucoup de trains des quotidiens ne relèvent pas de l’Etat », a d’abord rappelé Clément Beaune. En revanche, il a indiqué avoir « demandé » à la SNCF, pour les « trains à grande vitesse » et « les trains d’équilibre du territoire », dont les tarifs sont « du ressort national », de « mettre en place un bouclier tarifaire ». Le but : « préserver ceux qui ont le plus besoin du train » c’est-à-dire selon le ministre « les ménages modestes et les utilisateurs réguliers ». Un plan en ce sens doit être présenté par la SNCF « dans quelques jours », a précisé Clément Beaune, soulignant avoir demandé à l’entreprise « un effort tout particuliers sur les abonnements et sur les Ouigos », les trains à bas coût du réseau. Clément Beaune avait déjà exprimé, quelques jours plus tôt, le souhait de voir mis en place un bouclier tarifaire par l’entreprise ferroviaire, pour maintenir les hausses à un niveau « inférieur à l’inflation ».
Un « plan exceptionnel » pour les Hauts-de-France
Pierre-Jean Vazelen a également questionné le gouvernement sur la situation ferroviaire de la région des Hauts-de-France, « qui se dégrade depuis quelques mois ». « En plus des retards depuis le mois d’avril, c’est près d’un train sur 10 en moyenne et chaque jour qui est annulé », a-t-il déploré, notant l’installation d’un « climat de tension et d’anxiété pour les usagers ». Le sénateur a regretté le « manque de personnel », mais aussi « un sous-investissement chronique dans le réseau secondaire depuis 30 ans ». Un constat qui fait écho à celui qu’établissait la sénatrice de l’Oise Laurence Rossignol le 26 octobre 2022, déplorant elle aussi un grand nombre de TER supprimé.
Comme lors de sa réponse à Laurence Rossignol, Clément Beaune a rappelé avoir demandé à la SNCF la mise en place « d’un plan exceptionnel d’urgence et d’accélération des recrutements par tous les moyens possibles ». Il devra être « présenté par l’entreprise dans les prochains jours, en lien avec la région », a-t-il précisé, soulignant que ce plan prévoit, « en 2022-2023 », le « recrutement inédit de 440 collaborateurs TER dans les Hauts-de-France ».