Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Bruno Retailleau : « La France est désormais livrée au tribalisme »
Par Public Sénat
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« C’est l’échec de la politique d’Emmanuel Macron. On a organisé une forme d’impunité ». À la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau est revenu sur les épisodes de violences qui ont traversé la France ces derniers jours.
D’abord, le sénateur de Vendée a attaqué une circulaire du 20 mai dernier, dédiée à la « régulation carcérale ». « Pendant le confinement, la ministre de la Justice a libéré 14 000 détenus (…) Mme Belloubet, c’est la continuation de Mme Taubira. Mme Taubira en avait rêvé, Mme Belloubet le fait ».
Bruno Retailleau n’a toujours pas digéré la décision de l’exécutif autour de la construction l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « C’est l’acte fondateur du quinquennat de Monsieur Macron. Une hyperviolence a fait fléchir l’État (…) Qui sème le désordre, récolte la violence » se désole-t-il.
En ce qui concerne les échauffourées qui ont eu lieu à Dijon, ce week-end, Bruno Retailleau n’hésite pas à parler « d’impunité qu’on a totalement organisée ». « La France est désormais livrée au tribalisme ». Le sénateur ne croit pas non plus que les étrangers qui se sont livrés à ces violences, puissent être expulsés, comme le souhaite le ministre de l’Intérieur.
« Pour expulser des réfugiés en France, il faut des condamnations très graves » a-t-il rappelé. Raison pour laquelle, Bruno Retailleau annonce dans les jours prochains le dépôt d’une proposition de loi, « pour faire en sorte que ces gens, à qui la France tend la main, et qui ne respectent pas les lois républicaines, c’est dehors » a-t-il résumé.