Budget 2021 : le Sénat vient au secours des producteurs de foie gras
Les sénateurs ont amendé le budget de l’agriculture pour 2021 ce mardi, en introduisant un fonds de soutien exceptionnel à la filière palmipèdes gras de 30 millions d’euros, en raison d’une crainte d’une baisse de leurs débouchés commerciaux en cette fin d’année.

Budget 2021 : le Sénat vient au secours des producteurs de foie gras

Les sénateurs ont amendé le budget de l’agriculture pour 2021 ce mardi, en introduisant un fonds de soutien exceptionnel à la filière palmipèdes gras de 30 millions d’euros, en raison d’une crainte d’une baisse de leurs débouchés commerciaux en cette fin d’année.
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Les conséquences de la crise sanitaire et du confinement risquent de pénaliser certaines filières plus que d’autres. C’est le cas des producteurs qui doivent composer avec une saisonnalité des ventes, comme la filière du gras, canards et oies. « Elle va souffrir en fin d’année de la fermeture de la restauration », a averti le sénateur PS du Gers, Franck Montaugé, ce 1er décembre en séance.

Le parlementaire a réussi à faire adopter son amendement en début de soirée au Sénat, lors de l’examen des crédits de l’agriculture sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2021. Celui-ci prévoit la mise en place d’un fonds de soutien exceptionnel à la filière palmipèdes gras, doté de trente millions d’euros, afin d’accompagner des producteurs en « grande difficulté ».

L’ancien maire d’Auch rappelle que la filière a « connu des années extrêmement difficiles ». En 2016 et 2017, elle a été confrontée à un épisode noir de grippe aviaire. Depuis l’automne, un nouveau risque d’épizootie menace à nouveau les éleveurs du Sud-Ouest. Les producteurs ont également souffert des conditions de la loi Egalim, sur l’encadrement des promotions, même si une dérogation a été accordée cette année.

Julien Denormandie souhaite intégrer la filière dans la liste des secteurs impactés indirectement par les restrictions

S’il a partagé ses préoccupations, le rapporteur de la commission des finances Vincent Segouin n’a pas souhaité donner un avis favorable. « Il est peut-être un peu trop tôt pour définir quelle est la perte exacte de la filière », a-t-il expliqué.

Quant au gouvernement, une solution est en cours de réflexion au ministère, qui a déjà débloqué une aide spécifique de trois millions d’euros il y a deux mois. Mais Julien Denormandie ne veut pas en rester là. Il souhaite intégrer la filière des foies gras dans la liste S1bis, la liste des secteurs dépendants des activités soumises à des restrictions d’activité, ce qui ouvrirait la voie à des mécanismes d’aide, en fonction de la perte de chiffre d’affaires. Cette idée constituerait, selon le ministre, une « meilleure solution ».

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