Budget : les sénateurs PS dénoncent « une politique de Shadoks »
Pour les sénateurs PS, le gouvernement répond aux crises sociales par des annonces qu’il finance sur d’autres budgets. « On comble en creusant ailleurs » dénonce le sénateur PS Claude Raynal, « c’est les Shadoks ».

Budget : les sénateurs PS dénoncent « une politique de Shadoks »

Pour les sénateurs PS, le gouvernement répond aux crises sociales par des annonces qu’il finance sur d’autres budgets. « On comble en creusant ailleurs » dénonce le sénateur PS Claude Raynal, « c’est les Shadoks ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pourquoi les Shadoks pompent ? On ne le saura jamais. Mais ils ont souvent été source d’inspiration pour les politiques. A la veille du début de l’examen du budget 2020 par le Sénat, les sénateurs PS dénoncent les choix du gouvernement. Ils y voient « une politique de Shadoks » raille Claude Raynal, sénateur PS de la Haute-Garonne et chef de file du groupe sur le projet de loi de finances.

Il en veut pour preuve l’épisode de la non-compensation des mesures d’urgence pour les gilets jaunes (sur la CSG et l’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires) qui impacte directement le budget de la Sécurité sociale. On pompe d’un côté pour enlever de l’autre. « On rend 5 milliards aux Français en prenant 3,5 milliards à la Sécu. C’est les Shadoks » pour Claude Raynal, qui se souvient de la voix de « Claude Piéplu : plus ils pompaient et plus il ne se passait rien ». Le sénateur PS continue sa métaphore : « Puis il y a la crise des hôpitaux, qu’on comble en creusant ailleurs ». Conséquence, il dénonce « un abandon total des objectifs » sur la réduction de la dette et du déficit.

Pour combler un peu les caisses, les sénateurs PS vont défendre lors de ce PLF un amendement pour le retour de l’impôt de solidarité sur la fortune. Mais un « ISF 2.0 », lance Vincent Eblé, président PS de la commission des finances. Le seuil d’entrée passerait de 1,3 million à 1,8 million d’euros, pour en exclure « les petits riches » qui possèdent par exemple quelques biens immobiliers. En même temps, les « très riches », qui trouvaient des solutions pour être exemptés, seraient bien assujettis pour ne pas échapper à l’ISF.

Le Sénat étant à droite, cet amendement a très peu de chance de passer. La majorité sénatoriale préfère transformer l’IFI (impôt sur la fiscalité immobilière) en IFI (impôt sur la fortune improductive), histoire de ne pas limiter l’IFI sur l’immobilier mais toucher aussi ceux qui investissent, comme l’expliquait le rapporteur du budget, Albéric de Montgolfier, « en bitcoin ou en obligations chinoises ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Budget : les sénateurs PS dénoncent « une politique de Shadoks »
6min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : « S’il devait y avoir une entrée en vigueur au 1ᵉʳ janvier, on ne saurait pas faire », avertit la Caisse nationale d’assurance vieillesse

Si la suspension de la réforme des retraites venait à être adoptée, la Caisse nationale d'assurance vieillesse a souligné que dans l’état actuel du projet de loi, la mise à jour des systèmes informatiques sera dans les temps avant l’automne. Elle met toutefois un bémol en cas de mesures qui s’étendraient par exemple aux carrières longues, non incluses à ce jour dans le texte.

Le

Budget : les sénateurs PS dénoncent « une politique de Shadoks »
3min

Politique

Pacte Dutreil : « Quand on s’attaque au capitalisme familial, on fait le bonheur de Wall Street », tacle Renaud Dutreil

Invité de notre matinale, Renaud Dutreil a défendu la niche fiscale sur la transmission d’entreprises qu’il avait créée en 2003. L’ancien dirigeant de l’UMP fustige le rapport de la Cour des comptes, « officine socialiste », appelant à toiletter le dispositif et critique la volonté de la gauche « de détruire l’économie française » dans les débats budgétaires.

Le