Carte judiciaire : Belloubet « réfute » tous critères «partisans»
Après une audition devant la commission des lois, c’est matin, c’est dans l’hémicycle, lors des questions d’actualité du Sénat, que Nicole Belloubet a dû une nouvelle fois s’expliquer sur le courriel rédigé au sein du ministère de la Justice, révélé par Le Canard enchaîné. 

Carte judiciaire : Belloubet « réfute » tous critères «partisans»

Après une audition devant la commission des lois, c’est matin, c’est dans l’hémicycle, lors des questions d’actualité du Sénat, que Nicole Belloubet a dû une nouvelle fois s’expliquer sur le courriel rédigé au sein du ministère de la Justice, révélé par Le Canard enchaîné. 
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La semaine dernière, le journal satirique, Le Canard enchaîné révèle par la publication « d’une note confidentielle » du ministère de la Justice. Cette note, adressée au Premier ministre, laisse peu de doutes sur le fait que les suppressions prévues de postes de juges d’instruction pourraient être conditionnées par des considérations électorales (voir nos articles ici et ici)

Le vice-président de la commission des lois du Sénat, Jean-Pierre Sueur est donc revenu à la charge en début d’après-midi. « Vous avez déclaré que votre seule boussole était l’intérêt du justiciable et l’intérêt général. Je crains que vous n’ayez perdu la boussole ».

« Je le revendique. Ma boussole, c’est l’intérêt du justiciable et l’intérêt général » a-t-elle répondu avant d’assurer que la réforme de la carte judiciaire telle que prévue dans la loi, votée en mars dernier, repose « sur des critères objectifs qui sont très clairs et très transparents ».

« Cela repose également sur une analyse contextuelle et donc politique d’une situation au sens de la prise en compte de critères socio-économiques, démographiques, géographiques ». « Tout ce qui est partisan, c’est un point que je réfute intégralement. Je le dis clairement devant vous » a-t-elle assuré.

Des propos qui n’ont pas convaincu Jean-Pierre Sueur, loin s’en faut, estimant que ses questions n’avaient pas reçu de réponses. « Vous croyez que c’est habile. C’est consternant parce que reste cette atteinte intolérable à la neutralité du service public de la justice ce qui n’est quand même pas rien dans notre République ».

Carte judiciaire: Jean-Pierre Sueur trouve consternant la réponse de Nicole Belloubet
00:36

Partager cet article

Dans la même thématique

Carte judiciaire : Belloubet « réfute » tous critères «partisans»
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Carte judiciaire : Belloubet « réfute » tous critères «partisans»
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Carte judiciaire : Belloubet « réfute » tous critères «partisans»
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le