Claude Malhuret charge le « syndicalisme trash » de la CGT et les « groucho-marxistes de la Nupes »
Le président du groupe Les Indépendants au Sénat a dressé un violent réquisitoire, ce 19 octobre, contre les grèves soutenues par la CGT dans les raffineries et les centrales nucléaires. En réponse, la Première ministre a assuré que le gouvernement continuerait à agir pour un retour à la normale dans les stations-service.

Claude Malhuret charge le « syndicalisme trash » de la CGT et les « groucho-marxistes de la Nupes »

Le président du groupe Les Indépendants au Sénat a dressé un violent réquisitoire, ce 19 octobre, contre les grèves soutenues par la CGT dans les raffineries et les centrales nucléaires. En réponse, la Première ministre a assuré que le gouvernement continuerait à agir pour un retour à la normale dans les stations-service.
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Fidèle à sa verve habituelle, le sénateur Claude Malhuret n’a pas été dans la demi-mesure pour déplorer l’action de la CGT dans les raffineries de TotalEnergies. Ce 19 octobre, le mouvement de grève perdure encore. La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) a voté pour la fin de grève, celle de Gonfreville (Seine-Maritime) a décidé de reconduire l’arrêt de travail. « Le syndicalisme trash, c’est ça. Des salariés payés le double de la moyenne qui empêchent les autres de travailler et qui en plus prétendent les défendre », a accusé le président du groupe les Indépendants, lors des questions d’actualité au gouvernement.

Parlant de « cynisme », le sénateur de l’Allier a estimé que derrière les questions de pouvoir d’achat, la fédération CGT de la Chimie était en réalité mécontente de la succession organisée par le secrétaire général Philippe Martinez. « C’est règlement de compte à CGT Corral », s’est exclamé le parlementaire. Selon lui, la grève dans la maintenance des centrales nucléaires constitue une étape « encore plus obscène ».

« La marche des groucho-marxistes de la Nupes emmenés par le Che Guevara de Nation-Bastille »

Claude Malhuret a par ailleurs estimé que la journée de mobilisation interprofessionnelle de la veille était un « échec », « comme le fut dimanche la marche des groucho-marxistes de la Nupes emmenés par le Che Guevara de Nation-Bastille ». Il a demandé au gouvernement de réaffirmer son engagement pour que « pour que 90 personnes ne puissent interdire à la moitié de la France de se déplacer et que quelques centaines d’autres ne puissent empêcher nos concitoyens de se chauffer au cœur de l’hiver ».

La Première ministre a répété que le travail devrait « reprendre », après la signature d’un accord majoritaire. « Il est inacceptable qu’une minorité ne bloque un pays », a estimé Élisabeth Borne. « Je sais que la situation est encore difficile pour beaucoup de nos compatriotes ».

« La situation s’améliore sur tout le territoire »

Du côté de l’approvisionnement en carburants des stations-service, « la situation s’améliore sur tout le territoire », selon elle. Au moins 20 % des stations du pays connaissaient ce matin une rupture sur au moins un produit, contre 30 % durant le week-end, après Élisabeth Borne.

Dans les Hauts-de-France, la proportion de stations en rupture partielle ou totale est passée en une semaine de 55 % à 15 %. En Ile-de-France, la part de stations en difficulté a baissé de huit points. « Nous continuerons à agir jusqu’au retour à la normale », s’est-elle engagée.

Partager cet article

Dans la même thématique

107th anniversary of the 1918 Armistice
3min

Politique

Sondage : Sébastien Lecornu reste beaucoup moins impopulaire qu’Emmanuel Macron

L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.

Le

3min

Politique

Municipales : le front « anti-LFI » désormais plus fort que le front « anti-RN »

59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.

Le

Buste de Marianne
2min

Politique

Sondage : 76% des Français s’intéressent aux prochaines municipales

Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.

Le

Claude Malhuret charge le « syndicalisme trash » de la CGT et les « groucho-marxistes de la Nupes »
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le