Le président du groupe Les Indépendants au Sénat a dressé un violent réquisitoire, ce 19 octobre, contre les grèves soutenues par la CGT dans les raffineries et les centrales nucléaires. En réponse, la Première ministre a assuré que le gouvernement continuerait à agir pour un retour à la normale dans les stations-service.
Claude Malhuret charge le « syndicalisme trash » de la CGT et les « groucho-marxistes de la Nupes »
Le président du groupe Les Indépendants au Sénat a dressé un violent réquisitoire, ce 19 octobre, contre les grèves soutenues par la CGT dans les raffineries et les centrales nucléaires. En réponse, la Première ministre a assuré que le gouvernement continuerait à agir pour un retour à la normale dans les stations-service.
Par Public Sénat
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Fidèle à sa verve habituelle, le sénateur Claude Malhuret n’a pas été dans la demi-mesure pour déplorer l’action de la CGT dans les raffineries de TotalEnergies. Ce 19 octobre, le mouvement de grève perdure encore. La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) a voté pour la fin de grève, celle de Gonfreville (Seine-Maritime) a décidé de reconduire l’arrêt de travail. « Le syndicalisme trash, c’est ça. Des salariés payés le double de la moyenne qui empêchent les autres de travailler et qui en plus prétendent les défendre », a accusé le président du groupe les Indépendants, lors des questions d’actualité au gouvernement.
Parlant de « cynisme », le sénateur de l’Allier a estimé que derrière les questions de pouvoir d’achat, la fédération CGT de la Chimie était en réalité mécontente de la succession organisée par le secrétaire général Philippe Martinez. « C’est règlement de compte à CGT Corral », s’est exclamé le parlementaire. Selon lui, la grève dans la maintenance des centrales nucléaires constitue une étape « encore plus obscène ».
« La marche des groucho-marxistes de la Nupes emmenés par le Che Guevara de Nation-Bastille »
Claude Malhuret a par ailleurs estimé que la journée de mobilisation interprofessionnelle de la veille était un « échec », « comme le fut dimanche la marche des groucho-marxistes de la Nupes emmenés par le Che Guevara de Nation-Bastille ». Il a demandé au gouvernement de réaffirmer son engagement pour que « pour que 90 personnes ne puissent interdire à la moitié de la France de se déplacer et que quelques centaines d’autres ne puissent empêcher nos concitoyens de se chauffer au cœur de l’hiver ».
La Première ministre a répété que le travail devrait « reprendre », après la signature d’un accord majoritaire. « Il est inacceptable qu’une minorité ne bloque un pays », a estimé Élisabeth Borne. « Je sais que la situation est encore difficile pour beaucoup de nos compatriotes ».
« La situation s’améliore sur tout le territoire »
Du côté de l’approvisionnement en carburants des stations-service, « la situation s’améliore sur tout le territoire », selon elle. Au moins 20 % des stations du pays connaissaient ce matin une rupture sur au moins un produit, contre 30 % durant le week-end, après Élisabeth Borne.
Dans les Hauts-de-France, la proportion de stations en rupture partielle ou totale est passée en une semaine de 55 % à 15 %. En Ile-de-France, la part de stations en difficulté a baissé de huit points. « Nous continuerons à agir jusqu’au retour à la normale », s’est-elle engagée.
La victoire d’Emmanuel Grégoire, dès le premier tour, lors de la primaire PS qui l’opposait au sénateur Rémi Féraud s’explique notamment par « la volonté de tourner la page Hidalgo » chez les militants, mais aussi le poids des rapports de force issus du congrès PS ou la « dérive clanique » autour de la maire sortante.
En commission des affaires économiques, les sénateurs ont adopté la proposition de loi sénatoriale, dite Gremillet, qui avait été passablement dénaturée par des amendements des députés LR et RN, puis finalement rejetée par l’Assemblée nationale. Le moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque ou encore la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim ne figurent plus dans le texte adopté en commission pour une deuxième lecture prévue la semaine prochaine.
Ce mardi, Laurent Duplomb, sénateur LR de Haute-Loire, auteur du texte « visant à lever les contraintes sur le métier d’agriculteur », était invité sur la matinale de Public Sénat. Il a évoqué l’accord trouvé en commission mixte paritaire sur sa proposition de loi, ainsi que les critiques qu’elle suscite, notamment en ce qui concerne la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit en France depuis 2018.
Alors que la France fait face à un épisode caniculaire, François Bayrou, accompagné de Catherine Vautrin, Agnès Pannier-Runacher et Bruno Retailleau s’est rendu ce mardi au centre opérationnel de gestion des crises du ministère de l’Intérieur. L’objectif était de faire état de l’ensemble des mesures prises pour faire face à cette vague de chaleur.