Confinement parisien : « Anne Hidalgo a fait une faute politique », juge Stanislas Guerini
Face à l’arrivée des variants, la mairie de Paris a défendu l’hypothèse d’un confinement strict de 3 semaines dans la capitale. « Une faute » pour le délégué général de LREM qui accuse Anne Hidalgo de mentir à ses administrés en affirmant qu’une telle mesure permettrait la réouverture des restaurants.

Confinement parisien : « Anne Hidalgo a fait une faute politique », juge Stanislas Guerini

Face à l’arrivée des variants, la mairie de Paris a défendu l’hypothèse d’un confinement strict de 3 semaines dans la capitale. « Une faute » pour le délégué général de LREM qui accuse Anne Hidalgo de mentir à ses administrés en affirmant qu’une telle mesure permettrait la réouverture des restaurants.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Une faute politique et éthique ». Après le tacle du Premier ministre qui a qualifié les propos de la maire de Paris de « fadaises », c’est au tour du délégué général de La République en marche d’en remettre une couche. Invité de la matinale de Public Sénat ce lundi, Stanislas Guerini a fustigé l’hypothèse défendue par la mairie de Paris d’instaurer un confinement strict de trois semaines dans la capitale.

Face à l’émergence des variants du coronavirus, le Premier ministre a annoncé jeudi la mise en surveillance renforcée de vingt départements. Un certain nombre d’élus ont interrogé cette décision, regrettant qu’un renforcement des restrictions sanitaires ne soit pas d’ores et déjà mis en place (lire ici). Le soir même, la mairie de Paris annonçait qu’elle souhaitait proposer un confinement de trois semaines de la capitale pour permettre la réouverture des bars et restaurants. Avant de rétropédaler

« Je crois qu’Anne Hidalgo a fait une faute en faisant cette proposition, une faute politique, car une décision comme celle-là ne peut être annoncée sans concertation avec les départements de la petite et de la grande couronne », a déclaré Stanislas Guerini et d’ajouter que « Paris n’est pas une île donc ça n’avait aucun sens ».

Pour le député de Paris, « c’est aussi une faute éthique parce qu’en laissant croire aux Franciliens et aux Français que confiner trois semaines c’est l’assurance de pouvoir rouvrir les restaurants et les commerces, c’est mentir et ça c’est grave ». Lui insiste : le gouvernement table sur une stratégie qui permettrait d’éviter un nouveau confinement en s’appuyant sur le couvre-feu et la vaccination.

Reste que le variant du coronavirus continue à se propager et que de nouvelles restrictions devraient être annoncées à la fin de cette semaine. Comme à Nice et Dunkerque, les départements placés sous surveillance renforcée pourraient faire l’objet de mesures de confinements locaux à partir du week-end du 6 mars si la situation continue à se dégrader. Une concertation avec les élus locaux et les préfets est organisée dans les départements concernés.

La maire de Paris Anne Hidalgo va donc réunir ce lundi les maires des 20 arrondissements parisiens avant de soumettre des propositions à l’ARS et la préfecture de police sur d’éventuelles nouvelles mesures anti-Covid.

Partager cet article

Dans la même thématique

Confinement parisien : « Anne Hidalgo a fait une faute politique », juge Stanislas Guerini
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

Confinement parisien : « Anne Hidalgo a fait une faute politique », juge Stanislas Guerini
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le