Covid-19 : le gouvernement s’oppose à une réintégration des soignants non vaccinés, après l’avis de la Haute autorité de santé

Covid-19 : le gouvernement s’oppose à une réintégration des soignants non vaccinés, après l’avis de la Haute autorité de santé

Le ministre de la Santé a annoncé que le gouvernement suivait l’avis de la Haute Autorité de Santé qui dans la matinée a émis un avis négatif sur la réintégration des personnels soignants non vaccinés. Elle préconise toujours la vaccination obligatoire pour ces derniers.
Guillaume Jacquot

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Coup d’arrêt au retour des soignants non vaccinés contre le Covid. Alors que le débat reprenait de l’ampleur, le gouvernement a décidé vendredi qu’ils ne seraient pas réintégrés, après l’avis négatif de la Haute autorité de santé, qui devait servir de juge de paix sur le sujet.

« L’Académie de médecine, le conseil scientifique et la Haute autorité de santé ont un avis convergent […] il est négatif » et « on suit l’avis des scientifiques », a annoncé le ministre de la Santé François Braun, lors d’un déplacement en Seine-et-Marne. « Ils ne seront pas réintégrés », a-t-il ensuite confirmé sur Cnews

Un peu plus tôt dans la matinée, la Haute Autorité de santé (HAS), ce 22 juillet, a préconisé de maintenir cette obligation vaccinale pour les personnels qui exercent dans les établissements de santé et les structures médico-sociales. En pleine septième vague, elle avait été saisie début juillet par le ministre de la Santé. Selon le collège de la HAS, « les données ne sont pas de nature à remettre en cause aujourd’hui cette obligation vaccinale » pour des personnes ayant « des contacts fréquents et rapprochés avec des personnes vulnérables ». Elle souligne « l’efficacité des vaccins », y compris pour les nouveaux variants de la famille Omicron, et les « incertitudes concernant la suite de l’épidémie ».

L’avis consultatif de la HAS est tombé à point nommé. Un article du projet de loi de veille sanitaire, introduit par le Sénat, et maintenu à l’issue d’un accord conclu avec les députés, prévoit notamment de conditionner toute réintégration des soignants à un avis favorable de l’autorité de santé. « La réintégration, ce n’est pas nous qui la créons, nous créons juste la procédure qui permettra de constater que ça n’est plus médicalement justifié », avait défendu Philippe Bas, rapporteur LR du projet de loi au Sénat, à l’origine de cette disposition. Interrogé par Public Sénat hier, le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Sacha Houlié (Renaissance), n’attendait pas d’autre position de la part de la HAS. « Cet article est inefficace, inutile et dangereux », avait-il jugé du mécanisme de réintégration inséré dans le projet de loi.

Plus tôt cette semaine, l’Académie de médecine avait elle aussi fermé la porte à la levée de l’obligation vaccinale, exprimant « fermement » son opposition. Dans son ultime avis avant sa dissolution, le Conseil scientifique présidé par Jean-François Delfraissy s’est dit quant à lui « réservé » sur la réintégration des soignants vaccinés.

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