Covid-19 : « Le premier ministre n’a pas caché qu’il y a une menace d’aggravation de la crise en novembre » selon la sénatrice Françoise Gatel

Covid-19 : « Le premier ministre n’a pas caché qu’il y a une menace d’aggravation de la crise en novembre » selon la sénatrice Françoise Gatel

Le premier ministre, Jean Castex, a fait le point avec les associations d’élus locaux sur la situation sanitaire. « Les dispositions prises à Paris et dans certaines métropoles pourraient (…) être élargies ou réutilisées pour d’autres territoires » affirme la sénatrice UDI Françoise Gatel, présente à la réunion.
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Rencontre ce matin, avenue de Ségur, au ministère de la Santé, entre les associations d’élus et le premier ministre Jean Castex, ainsi que Gérard Larcher, président LR du Sénat. L’occasion de relancer le dialogue entre l’Etat les collectivités, dans le cadre de la conférence nationale des territoires.

L’exécutif a voulu se montrer à l’écoute des élus locaux, en faisait le tour des sujets : minute de silence en hommage à Samuel Paty, question de la sécurité des écoles avec le ministre de l’Intérieur, et bien sûr décentralisation et futur projet de loi « 3D », avec la ministre Jacqueline Gourault (lire ici).

La réunion a aussi été l’occasion d’un point sur l’épidémie de Covid-19, trois jours après le début du couvre-feu dans les métropoles. S’il est trop tôt pour voir s’il est efficace – il faut attendre environ 15 jours pour constater d’éventuels effets – les chiffres continuent pour l’heure d’augmenter, avec environ 30.000 contaminations par jour en moyenne et, surtout, un nombre de lits de réanimation qui se remplissent dangereusement.

Les mesures pourraient être « renforcées »

Reste que dans l’immédiat, l’exécutif ne s’attend pas à une éclaircie. Selon le message apporté par Jean Castex aux élus, les données risquent de ne pas s’améliorer dans les semaines à venir, malgré le couvre-feu… « Le gouvernement travaille en faisant du sur-mesure aujourd’hui, en surveillant territoire par territoire, département par département, l’évolution de cette crise. Mais le premier ministre n’a pas caché qu’il y a aujourd’hui une menace d’aggravation de la crise en novembre, c’est-à-dire une augmentation du nombre d’hospitalisations en novembre, qui pourrait arriver. Il faut donc continuer à être extrêmement prudents » rapporte à Public Sénat la sénatrice UDI Françoise Gatel, présente à la réunion en tant que présidente de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation de la Haute assemblée (voir la vidéo, images d'Aurélien Romano).

Conséquence logique de cette situation qui empire : « Les dispositions prises aujourd’hui à Paris et dans certaines métropoles, pourraient, s’il y a besoin et nécessité pour limiter la propagation, être élargies ou réutilisées pour d’autres territoires » selon la sénatrice d’Ille-et-Vilaine. Autrement dit, les mesures pourraient être « renforcées ».

« Le premier ministre ne peut pas dire ce qui se passera le 24 ou 25 décembre »

« L’objectif du gouvernement, c’est de protéger la santé tout en maintenant l’activité économique. Car un confinement généralisé serait pour notre pays une vraie catastrophe économique mais aussi sociale » ajoute Françoise Gatel. L’idée d’un reconfinement n’a « pas du tout » été évoquée, assure la sénatrice, « mais le premier ministre ne peut pas dire ce qui se passera le 24 ou 25 décembre. On voit bien que c’est une gestion, non pas au fil de l’eau, mais qui prend en compte des indicateurs qui nécessitent beaucoup de réactivité localement ».

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