Covid-19 : les temps forts des questions d’actualité au gouvernement
À partir de 15 heures, les sénateurs interrogent à nouveau le gouvernement sur la crise du coronavirus et sa gestion en France, alors que le bilan grandit de jour en jour. Ces « questions de contrôle au gouvernement » sont à suivre en direct sur Public Sénat et publicsenat.fr dès 14h50.

Covid-19 : les temps forts des questions d’actualité au gouvernement

À partir de 15 heures, les sénateurs interrogent à nouveau le gouvernement sur la crise du coronavirus et sa gestion en France, alors que le bilan grandit de jour en jour. Ces « questions de contrôle au gouvernement » sont à suivre en direct sur Public Sénat et publicsenat.fr dès 14h50.
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16h08. Hervé Marseille : « Reporter les charges des entreprises ne suffira pas, il faut les annuler »

À l’issue des questions au gouvernement, le Président du groupe Union centriste au Sénat a estimé que les dispositifs d’aide aux entreprises proposés par l’État n’étaient pas suffisants. Selon lui, la cagnotte lancée par le ministre de l’Action et des Comptes publics n’est pas à la hauteur. « Toutes les petites entreprises qui créent le tissu économique vont être en grande difficulté. Elles n’ont pas pu travailler en mars, elles ne pourront probablement pas travailler en avril et difficilement en mai. Ce n’est pas en reportant les charges qu’on va les aider, il va falloir à un moment donné annuler ces charges » a déclaré Hervé Marseille au micro de Public Sénat. Il a également rendu hommage aux élus locaux victimes du covid-19 : « C’est dû au fait qu’ils sont en première ligne. Les élus sont au contact de la population, ils sont toujours là, que ce soit une petite ou une grande ville, c’est vers les élus qu’on se tourne, parce que c’est la proximité, ’est eux qui apportent des réponses. Ils en paient le tribut, et je pense notamment à mon ami Patrick Deveidjan qui est décédé il y a quelques jours ».

Hervé Marseille : «Reporter les charges des entreprises ne suffira pas, il faut les annuler»
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15h55. Gérard Larcher va réunir les présidents de groupe en début de semaine prochaine

En clôture de la séance des questions au gouvernement, le Président du Sénat Gérard Larcher a fait le point sur les réunions à venir. Il participera demain à une « conférence élargie » avec le Premier ministre à 9h30. Il a également annoncé une réunion de la conférence des présidents la semaine prochaine : « Nous réunirons sans doute la semaine prochaine à une date que nous déterminerons par consensus avec les présidents de groupe soit mardi après-midi soit mercredi en fin de matinée pour faire un point sur nos travaux ».

 

15h45. Olivier Véran : « Il y a une réduction inquiétante du recours à l'IVG »

Interrogé par Laurence Rossignol, sénatrice PS de l'Oise, lors des questions au gouvernement, le ministre de la Santé Olivier Véran a confirmé « des remontées de terrain qui confirment qu'il y a une réduction inquiétante du recours à l'IVG ». Le ministre a précisé « qu'il est hors de question que l'épidémie de Covid-19 restreigne le droit à l'IVG dans notre pays ». Laurence Rossignol relayait l'appel de médecins gynécologues publié dans Le Monde qui réclament un allongement de 2 semaines du délai pour les IVG médicamenteuses et pour les IVG par aspiration ainsi que l’annulation du délai de réflexion de 48H pour les mineures. En réponse, Olivier Véran a préconisé « le recours aux IVG médicamenteuses qui doivent être encouragées, facilitées, sans restreindre le libre-choix des patientes ». Il a aussi préconisé « le recours à la téléconsultation pour les consultations obligatoires avant la délivrance de la pilule abortive ». Enfin, sur les délais concernant les IVG médicamenteuses, le ministre de la Santé a déclaré « ne pas avoir d'opposition de principe », ajoutant que des questions techniques pour la délivrance de ces médicaments devaient être réglées, comme le respect de la chaîne du froid. La sénatrice de l'Oise a répliqué en déplorant le rejet par le gouvernement de son amendement défendu la semaine dernière qui aurait permis un recours plus facile à l'IVG. « On a dérogé au code du travail, on a dérogé au code des assurances mais on ne pouvait pas déroger au code de la santé publique » a-t-elle regretté.

Olivier Véran: « Il y a une réduction inquiétante du recours à l'IVG »
02:34

 

15h40. Olivier Véran : « Il n’y a pas de vacances pour le virus, donc il n’y a pas de vacances pour le confinement »

Interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, ce mercredi 1er avril, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a appelé les Français à bien respecter le confinement, malgré les vacances scolaires qui commencent vendredi soir dans certaines zones, notamment à Paris.
« Il n’y a pas de vacances pour le virus, donc il n’y a pas de vacances pour le confinement » a prévenu Olivier Véran, en réponse à une question de la sénatrice LR Catherine Deroche. Il ajoute : « Nous voulons être extrêmement clairs : ce n’est pas parce qu’il y a des vacances que, tout d’un coup, les Français peuvent quitter leur lieu de confinement pour aller vers d’autres lieux ».

Olivier Véran : « Il n’y a pas de vacances pour le virus, donc il n’y pas de vacances pour le confinement »
02:00

 

15h23. Agnès Pannier-Runacher : « Je souhaite que les assureurs aillent plus loin »

Interrogée par le sénateur socialiste, Didier Marie sur la possibilité de modifier le code des assurances afin de créer un régime de catastrophe naturelle et sanitaire prenant en compte les pertes d’exploitation des entreprises frappées par la crise du coronavirus, la secrétaire d’État auprès du ministre de l'Économie l'a jugée « fragile juridiquement ».
Agnès Pannier-Runacher a rappelé que le fonds de solidarité pour les TPE et PME sera alimenté par les assureurs à hauteur de 200 millions d’euros. « Un choix pragmatique » a-t-elle salué avant de préciser qu’elle souhaitait que « les assureurs aillent plus loin », sur leur participation au fonds de solidarité et sur les cotisations des primes d’assurance.

Agnès Pannier-Runacher : « Je souhaite que les assureurs aillent plus loin »
02:03

15h13. Gabriel Attal : « 250 000 Français ont déjà rejoint la réserve civique »

Selon Gabriel Attal, secrétaire d'État en charge de la Jeunesse, « 250 000 Français ont déjà rejoint la réserve civique pour venir en aide sur le terrain aux plus démunis ». Interrogé lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat, il a précisé : « Nous constatons un élan de solidarité exceptionnel et sans doute inédit dans un temps aussi court dans notre pays. Tout le monde peut être utile ».

Gabriel Attal: "250 000 français ont déjà rejoint la réserve civique"
02:16

 

15h07. Agnès Pannier-Runacher : « Le Premier ministre fera le point avec les dirigeants de La Poste pour assurer un service sans faille sur les territoires »

La Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Économie et des Finances répond à la sénatrice centriste Jocelyne Guidez, à propos de la réduction des services de La Poste. «Le Premier ministre fera le point cette semaine avec les dirigeants de La Poste pour veiller à ce qu’il y ait un service sans failles sur les territoires, non seulement dans la distribution du courrier et de la presse écrite qui doit être renforcée en début de semaine, mais également dans tous les services et notamment de mise à disposition d’argent pour les plus vulnérables» a-t-elle assuré. Agnès Pannier-Runacher a également annoncé l’ouverture de 250 bureaux de poste supplémentaires dès la semaine prochaine en plus des 1600 déjà ouverts, et la mobilisation de postiers bénévoles pour renforcer les équipes.

Agnès Pannier-Runacher : « Le Premier ministre fera le point avec les dirigeants de La Poste pour assurer un service sans failles sur les territoires »
01:30

15h00. Hommage de Gérard Larcher à Patrick Devedjian

À l’ouverture des questions de contrôle au gouvernement, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a rendu hommage, à Patrick Devedjian, décédé à 75 ans le week-end dernier. Il avait été diagnostiqué positif au Covid-19. « C’était un gaulliste convaincu », « nous avons été ensemble au gouvernement, sous l’autorité du Président Jacques Chirac » se souvient Gérard Larcher. « Il était aussi très fidèle à ses racines arméniennes, dont il ne supportait pas qu'on put oublier le drame » rappelle le président du Sénat. Avant une minute de silence, Gérard Larcher a aussi tenu à avoir « une pensée pour tous ceux qui se battent en ce moment pour la vie et pour leur vie, en ce moment de crise ».

Hommage de Gérard Larcher à Patrick Devedjian
02:09

 

 

Troisième séance de questions d’actualité au gouvernement au Sénat depuis l’instauration du confinement en France, renommées plus précisément « questions de contrôle au gouvernement ». Organisées encore selon des mesures strictes d’hygiène, de distanciation dans l’hémicycle et en effectif réduit, elles commencent à 15 heures. Évoquée la semaine dernière, la possibilité de questions en visioconférence a finalement été écartée.

Les sénateurs de tous les groupes interrogeront le gouvernement sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 et ses conséquences pour le pays. Des questions sont notamment prévues sur les assurances, l’absence de service postal dans les communes, le manque de contrôle sanitaire dans les aéroports ou encore l’IVG durant cette période.

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Justice des mineurs : quelles dispositions du texte Attal peuvent faire l’objet d’une censure du Conseil constitutionnel ? Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles. Se dirige-t-on vers un camouflet pour Gabriel Attal ? La proposition de loi de l’ancien Premier ministre visant à durcir à la justice pénale des mineurs et la responsabilité des parents a été définitivement adoptée le mois dernier au terme d’un débat parfois houleux dans les deux chambres, ressuscitant le clivage droite-gauche. La gauche justement avait annoncé une saisine Conseil constitutionnel. Ce sont trois saisines qui sont arrivées sur le bureau des Sages, une déposée par le groupe LFI de l’Assemblée, une autre par les députés socialistes et écologistes et une dernière par les trois groupes de gauche du Sénat, socialiste, écologiste et communiste. Comparution immédiate La proposition de loi voulue comme une déclinaison législative de la formule : « Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter », répétée à de nombreuses reprises par Gabriel Attal lorsqu’il était chef du gouvernement, avait subi un coup d’arrêt dès son passage en commission. Avec le soutien de la gauche, le rapporteur LR Francis Szpiner avait sensiblement raboté le texte. Sur onze articles, quatre avaient été supprimés et trois profondément remaniés. Ainsi des mesures phares, comme la comparution immédiate pour les mineurs, les sanctions pour les parents des délinquants mineurs ou les dérogations à l’excuse de minorité, avaient été supprimées en commission avant d’être rétablies en séance publique. En séance, à rebours d’une partie de sa famille politique, Francis Szpiner, avocat pénaliste de profession, avait prédit une censure du Conseil constitutionnel sur l’article 4 qui prévoyait dans la version adoptée au Sénat d’étendre la comparution immédiate aux mineurs de 15 ans. « Je me réjouis que vous soyez tombé sur 15 ans, comme ça le Conseil constitutionnel censurera, alors qu’à 16 ans, on pouvait discuter », avait-il ironisé. A-t-il été entendu par ses collègues ? Quoi qu’il en soit, en commission mixte paritaire, députés et sénateurs ont rétabli la comparution immédiate pour les justiciables mineurs de plus de 16 ans. Toutefois, dans leur saisine, les sénateurs de gauche considèrent que la disposition reste contraire au « principe fondamental reconnu par les lois de la République en matière de justice des mineurs », qui nécessite une justice spécialisée, des procédures appropriées et « la nécessité de rechercher le relèvement éducatif et moral des enfants ». Dérogation à l’excuse de minorité : « une mesure « d’affichage » ? « Pour nous, il n’y a aucun changement positif par rapport à la version du Sénat. On reste dans une appréciation de la justice des mineurs du type café du commerce, laissant croire que les mineurs ne sont pas responsables de leurs actes », avait taclé la sénatrice socialiste, Laurence Harribey, le mois dernier en sortant de la commission mixte paritaire. Autre mesure emblématique : l’instauration d’une dérogation à l’excuse de minorité, un principe constitutionnel qui permet d’atténuer les peines prononcées contre un mineur. 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