Ce mercredi, devant la commission d’enquête du Sénat sur la gestion de l’épidémie du Covid-19, l’ancienne porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye est revenue sur la communication de l’exécutif : « On était confrontés à des gens (…) qui vous disaient : Mais pourquoi c’est pas oui ou non ? »
Covid-19 : « On a souffert d’un défaut d’acculturation scientifique dans la population » estime Sibeth Ndiaye
Ce mercredi, devant la commission d’enquête du Sénat sur la gestion de l’épidémie du Covid-19, l’ancienne porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye est revenue sur la communication de l’exécutif : « On était confrontés à des gens (…) qui vous disaient : Mais pourquoi c’est pas oui ou non ? »
« Nous sommes ici pour comprendre le processus de production de ces déclarations en fonction de l’évolution de ces maladies (…) Nous avons eu parfois le sentiment que (le gouvernement) envoyait des signaux contradictoires ou flottants. Mais aussi qu’il s’adaptait aux capacités de productions, notamment des équipements » a résumé en introduction de cette audition, le vice-président LR de la commission d’enquête, René-Paul Savary.
« On vous accuse d’atermoyer, on vous dit que vous n’allez pas assez vite »
« Je crois qu’on a souffert d’un défaut d’acculturation scientifique dans la population (…) quand on devait expliquer que quand il fallait tester un traitement (…) ça prenait des semaines et des semaines. On était confrontés à des gens, sur des plateaux de télévision, où à des citoyens qui vous interrogeaient au cours de déplacements, quand on pouvait encore se déplacer, qui vous disaient : Mais pourquoi c’est pas oui ou non ? » a rapporté l’ancienne membre du gouvernement avant d’ajouter : « ça marque le rapport au temps de notre société. Aujourd’hui, on veut que d’un claquement de doigts, toutes les réponses aux questions qu’on se pose, soient apportées immédiatement. Dès que vous dites : c’est plus compliqué que ça (…) on vous accuse d’atermoyer, on vous dit que vous n’allez pas assez vite » a-t-elle fait valoir.
Sibeth Ndiaye, l’une des voix du gouvernement jusqu’en juillet dernier a également indiqué aux sénateurs, que si les missions de son ancienne fonction avaient peu changé depuis la fin des années 60, le contexte, lui, n’était plus le même. « Je crois que l’exigence de transparence et d’horizontalité de nos concitoyens vis-à-vis de la prise de décision publique s’est largement accrue ».
Une phrase que le rapporteur, membre du groupe socialiste, Bernard Jomier, met en perspective avec la phrase d’Emmanuel Macron prononcé le 16 mars : « Nous sommes en guerre ». « Quand c’est la guerre, il n’y a ni transparence, ni horizontalité, où alors c’est que ce n’était pas la guerre » (…) Le meilleur communicant, je ne sais pas comment il peut résoudre cette équation de dire : on est en guerre, il faut de la transparence et de l’horizontalité. Tout ça dirigé par un conseil de défense qui siège en secret ».
« Le mot vérité doit ressortir de notre commission d’enquête »
Même interrogation du côté de René-Paul Savary : « J’ai été surpris par vos propos, Madame. Vous dites, qu’en temps de crise, il faut de la transparence dans la communication, de la pédagogie, de la compréhension et vous n’avez pas employé un mot qui serait simple et compris par tout le monde : dire la vérité. Et vous parlez de défaut d’acculturation scientifique dans la population…. Est-ce que ce n’est pas la marque de la défiance des autorités par rapport à la population ? (…) le mot vérité doit ressortir de notre commission d’enquête ».
Après avoir auditionné les responsables d’une enquête administrative sur les failles de la sécurité, le président de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon (centriste) est revenu sur le plateau de Public Sénat sur les failles dans la sécurité que le rapport a relevé.
Lors des questions d’actualité au gouvernement, le ministre de l'Intérieur a été interrogé sur l’anniversaire de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. L’occasion pour mettre sur la table des solutions face aux dangers qui menacent le principe de laïcité.
Lors des questions d’actualité au gouvernement, le sénateur du Rhône François-Noël Buffet s’est agacé des slogans anti-police projetés à Lyon et partagés lors d’un rassemblement de la France insoumise à Marseille. Le ministre de l’Intérieur promet que « la justice sera saisie ».
Le 8 décembre, les élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie ont donné un avis favorable à la tenue d’une « consultation anticipée » sur l’accord de Bougival. Mais plus de la moitié des votants se sont abstenus ou se sont opposés à la mesure. Le sénateur indépendantiste, Robert Xowie a demandé au gouvernement de renoncer à cette consultation « qui risquerait d’aggraver la crise et d’accentuer les divisions ».