Elections sénatoriales 2020 : les enjeux du scrutin
Les élections sénatoriales renouvelleront la moitié du Sénat le 27 septembre. Le point sur les enjeux politiques de ce scrutin. 

Elections sénatoriales 2020 : les enjeux du scrutin

Les élections sénatoriales renouvelleront la moitié du Sénat le 27 septembre. Le point sur les enjeux politiques de ce scrutin. 
Alexandre Poussart

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le dimanche 27 septembre, la moitié du Sénat sera renouvelée lors des élections sénatoriales (voir la liste de tous les candidats ici). 172 sièges sur 348 sénateurs seront remis en jeu. Le collège des grands électeurs, appelé aux urnes, est composé à 95% de conseillers municipaux et de leurs délégués. Les dernières élections municipales dessinent donc les enjeux de ce renouvellement sénatorial.  

La majorité devrait rester à droite et au centre

Aux dernières municipales, le parti Les Républicains a réalisé de bons résultats et remporté plus de 60% des communes de plus de 9000 habitants. Il est donc très probable que la majorité de droite et du centre (144 LR et 51 centristes) se maintienne au soir des élections sénatoriales. Rien ne dit si elle en sortira renforcée. En tous cas, elle devrait réélire Gérard Larcher à la présidence du Sénat, le 1er octobre. 

Le retour d’un groupe écologiste au Sénat ?

Après la vague verte dans certaines grandes villes (Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Annecy), des écologistes devraient faire leur entrée au Palais du Luxembourg. Si on tient compte des sénateurs écologistes actuels, disséminés dans d’autres groupes politiques depuis 2017, un groupe écologiste devrait faire son retour au Sénat (il faut 10 sénateurs pour former un groupe politique). 

La gauche renforcée 

D’une manière générale, la gauche sénatoriale (71 élus PS et 16 élus communistes) devrait se renforcer avec ce renouvellement. Surfant sur les municipales, des listes d’union de la gauche (PS, EELV et PCF) devraient rafler des sièges supplémentaires comme dans les Bouches-du-Rhône et dans le Rhône. A noter que l’union de la gauche ne s’est pas faite dans tous les départements (lire notre article). Les socialistes espèrent gagner quelques sièges et les communistes, malgré la perte de certains bastions aux municipales, conserveront leur groupe car ils ne renouvellent que 3 sièges sur 16. 

La République en Marche : limiter la casse 

Le groupe La République en Marche, qui renouvelle 10 sièges sur 23, n’a pas de grandes ambitions pour ces élections à cause de l’échec aux municipales. Des élections sénatoriales qui s’annoncent compliquées pour les macronistes, à l’image du département de la Côte d’Or où François Patriat, le président du groupe LREM, n’est pas certain d’être réélu

Quel avenir pour les groupes “Macron-compatibles” ?

Mais le sort des partisans de la majorité présidentielle au Sénat pourrait dépendre des autres groupes dits “Macron-compatibles” de la Haute Assemblée, que sont le groupe RDSE (radicaux) et le groupe Les Indépendants (sénateurs de droite “constructifs”). Ces deux petites formations, qui remettent en jeu au moins la moitié de leurs sièges (7 sur 14 pour Les Indépendants et 13 sur 23 pour les Radicaux), ne sont pas assurées de se maintenir. Leur plan B pourrait être de former avec La République en Marche un groupe de la majorité présidentielle au Sénat, mais c’est loin d’être fait...

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Elections sénatoriales 2020 : les enjeux du scrutin
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Elections sénatoriales 2020 : les enjeux du scrutin
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le