Le sénateur (Les Républicains) de Paris, Philippe Dominati, demande une amélioration de l’équipement des policiers et gendarmes, à la suite d’un rapport de la Cour des comptes. Le parc automobile est vétuste.
Equipement de la police et de la gendarmerie : le sénateur Philippe Dominati alerte
Le sénateur (Les Républicains) de Paris, Philippe Dominati, demande une amélioration de l’équipement des policiers et gendarmes, à la suite d’un rapport de la Cour des comptes. Le parc automobile est vétuste.
Par Alexandre Poussart et Cécile Sixou
Temps de lecture :
2 min
Publié le
Mis à jour le
« Quand on embauche 3 policiers, on supprime une voiture. », s’inquiète Philippe Dominati, sénateur (Les Républicains) de Paris. Rapporteur spécial du budget de la sécurité, il s’est vu remettre un rapport de la Cour des comptes sur l’équipement des forces de l’ordre.
Des voitures vieillissantes
L'âge moyen d'un véhicule léger de police a augmenté entre 2012 et 2016.
AFP/Archives
Ce rapport montre que le renouvellement actuel du parc automobile ne permet pas d’éviter son vieillissement. Entre 2012 et 2016, l’âge moyen des véhicules légers est passé de 3,65 ans à 5,75 ans. « Un véhicule de la police berlinoise est changé tous les 4 ans. Le taux de renouvellement des véhicules de la police allemande est de 25% par an, il n’est que de 8% en France », explique Philippe Dominati.
Des policiers pas assez entraînés au tir
La rapport de la Cour des Comptes pointe des problèmes d’entraînement au tir des forces de l’ordre. En 2017, la moitié des policiers n’ont pas effectué leurs trois séances de tirs réglementaires. Face à la menace terroriste, les forces de l’ordre ont été massivement réarmées mais il n’y a pas assez de stands de tirs adaptés à leurs nouvelles armes. Une formation insuffisante alors que les tirs de policiers ont augmenté de 50% en 2017.
Dépenses : le personnel prend le pas sur l’équipement
Philippe Dominati s’appuie sur le rapport des Sages de la rue Cambon pour pointer le déséquilibre entre les dépenses de personnel et celles d’équipement des forces de l’ordre. Entre 2006 et 2017, les dépenses de personnel ont augmenté de 30% alors que les dépenses d’équipement ont baissé de 7%. « Ce déséquilibre va créer un risque de paupérisation de nos forces de l’ordre. Il y a des policiers et des gendarmes qui doivent acheter eux-mêmes leur matériel car la dotation n’est pas suffisante. » L’an prochain, 2500 postes seront créés dans la police et gendarmerie.
Le vote de confiance demandé par François Bayrou agite la rentrée politique des Républicains réunis à Port-Marly dans les Yvelines. La droite se prépare à négocier les termes de sa participation à un futur gouvernement. Ce scrutin surprise attendu lundi fait également réapparaître des lignes de fractures au sein des Républicains, malgré la large victoire de Bruno Retailleau en mai dernier, élu président du parti face à Laurent Wauquiez.
L’ancien président de l’Olympique Lyonnais, quasi-candidat aux municipales à Lyon, reçoit le soutien des LR, avec Laurent Wauquiez. « La candidature Aulas est en train de marquer des points », selon le sénateur LR Etienne Blanc. « Il faudra qu’il muscle un peu son jeu, il n’est pas au niveau », raille le sénateur des Ecologistes, Thomas Dossus.
Alors que le gouvernement de François Bayrou devrait chuter le 8 septembre lors du vote de confiance sur le budget, comment les voisins européens perçoivent cette situation politique et financière française sous haute tension ? L’absence de compromis entre les partis politiques étonne au-delà de nos frontières.
Malgré la surexposition médiatique de ces derniers jours où François Bayrou a tant bien que mal défendu son budget et son choix surprenant de demander en amont aux députés un vote de confiance, le sort du Premier ministre semble scellé. Ses dix mois à Matignon ont été marqués par une propension à s’appuyer sur des propositions de loi, de longues conférences de presse sur le danger de la dette publique, l’échec d’une amélioration de la réforme des retraites et la polémique Bétharram.