État d’urgence sanitaire en Polynésie : « Cette prorogation était absolument nécessaire et urgente »

État d’urgence sanitaire en Polynésie : « Cette prorogation était absolument nécessaire et urgente »

Le sénateur de Polynésie Teva Rohfritsch, apparenté RDPI, a salué l’extension jusqu’au 15 novembre des mesures d’urgence en Outre-mer - adoptées jeudi matin après le vote du Sénat -, alors que la situation dans les archipels continue d’inquiéter.
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Le Sénat a adopté jeudi matin, à main levée et sans modification, l’extension jusqu’au 15 novembre de l’état d’urgence sanitaire en Outre-mer, deux jours après l’Assemblée nationale. « Cette prorogation était absolument nécessaire et urgente », a salué au micro de Public Sénat Teva Rohfritsch, sénateur de Polynésie française, membre du groupe LREM (RDPI). Ce texte permet notamment au gouvernement d’instaurer ou de maintenir des mesures de couvre-feu et de confinement en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Barthélemy, Saint-Martin, en Guyane, à la Réunion, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.

« Les restrictions sont accueillies avec détermination, […] la quasi-totalité de la population met en œuvre ces mesures parce qu’il faut stopper les contaminations », assure Teva Rohfritsch qui insiste sur la « virulence » du variant Delta, à l’origine d’une explosion des contaminations. Le 8 septembre, 41 malades étaient hospitalisés dans les services de réanimation polynésiens dont 13 en soins intensifs selon les chiffres publiés par la Direction de la Santé pour les cinq archipels qui composent cette collectivité. En séance publique, la sénatrice Lana Tetuanui a alerté sur un taux d’incidence « de plus de 3.000 pour 100.000 habitants ». 535 personnes sont mortes du covid-19 depuis le début de l’épidémie dans ce territoire.

« Nous ne sommes toujours pas sortis de cette situation dramatique »

« On a passé la barre des 500 morts du covid-19. […] Durant l’un des week-ends les plus meurtriers, il y a eu 55 morts en deux jours. C’est le double des accidents de la route en une année en Polynésie », commente Teva Rohfritsch. « Imaginez l’impact psychologique sur les populations ». Il ajoute : « Nous sommes toujours inquiets car nous ne sommes pas sortis de cette situation dramatique que nous vivons depuis quelques semaines ». Le 31 août, Cédric Bouet, directeur du cabinet du haut-commissaire en Polynésie française, avait annoncé l’envoi depuis la métropole d’une centaine de soignants en renfort dans les hôpitaux polynésiens.

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