Faillite de la Silicon Valley Bank : « Les banques françaises ne sont exposées à aucun risque », rassure la Première ministre
La Première ministre tient à rassurer sur une potentielle crise du système bancaire en France. Interrogée lors des questions au gouvernement par le sénateur Jean-Claude Requier sur la faillite de la Silicon Valley Bank, Elisabeth Borne assure qu’il n’y a pas de risque pour les banques françaises. Elle s’est aussi exprimée sur la chute en bourse du Crédit Suisse, un problème qui doit être « réglé par les autorités suisses ».
Le secteur bancaire mondial est fiévreux. Depuis la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB), fermée par les autorités américaines le vendredi 10 mars, la question d’une contagion aux banques européennes se pose jusqu’au Sénat. Lors de la séance de questions au gouvernement de ce mercredi 15 mars, le président du groupe Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE) Jean-Claude Requier a interpellé la Première ministre à ce sujet, soulignant que « les déboires de la SVB nous renvoient à la crise financière de 2008 ».
Le sénateur a également rappelé les messages rassurants des autorités « que ce soit à Bruxelles, par la voix des ministres des Finances de la zone euro ou par celle de Joe Biden aux Etats-Unis, les commentaires se sont multipliés pour affirmer que l’on doit garder confiance. » Conforme à ceux-là, Elisabeth Borne estime que « la situation est très différente de celle que nous avons connue en 2008 », balayant toute menace en France. « Les banques françaises ne sont exposées à aucun risque à la suite de la faillite de la SVB », affirme-t-elle.
« Les banques françaises respectent des exigences de fonds propres parmi les plus fortes au monde », explique Elisabeth Borne
La cheffe du gouvernement établit le diagnostic de la faillite de la SVB : « Une exposition au seul secteur de la technologie, une capitalisation insuffisante et un manque de fonds propres, une supervision défaillante. » À en croire Elisabeth Borne, dans l’hexagone, c’est tout le contraire puisque les banques françaises « respectent des exigences de fonds propres et de liquidité parmi les plus fortes au monde, elles sont soumises à une supervision européenne et ont des activités diversifiées. »
Après la faillite de la banque californienne, c’est au tour du Crédit Suisse d’inquiéter les banques européennes. Le prix de l’action de cette banque parmi les plus grandes de la confédération helvétique avait chuté de 30 % à la mi-journée de ce mercredi. Une baisse qui fait suite à la déclaration du président de la banque centrale saoudienne, actionnaire du Crédit Suisse qui exclut d’investir plus de liquidités dans la banque. « Ces difficultés sont connues de longue date, je tiens à rappeler que le Crédit Suisse n’appartient pas à la zone euro, elle n’est pas soumise à la supervision bancaire européenne », réagit Elisabeth Borne.
« En économie, la confiance se perd en litre », prévient le sénateur Jean-Claude Requier
Malgré le message rassurant, certaines banques françaises ne s’en sortent pas indemnes. La valeur en bourse de la BNP Paribas a diminué de 10,92 % et celle de la Société générale de 12,97 %. « Le ministre des Finances aura un contact avec son homologue suisse dans les prochaines heures. Ce sujet est du ressort des autorités suisses et doit être réglé par elles », affirme La Première ministre.
Le sénateur du Lot Jean-Claude Requier l’avait aussi interrogé sur une potentielle hausse des taux d’intérêt au niveau européen. La question reste pour le moment sans réponse. En guise de conclusion de l’intervention de la Première ministre, le président du groupe RDSE a versé dans la métaphore : « Hier le covid, aujourd’hui la guerre en Ukraine, j’espère que demain, nous n’aurons pas une crise financière. En économie comme ailleurs, la confiance ne se décrète pas, elle se perd en litres, mais ne se gagne qu’en gouttes ! »
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