François de Rugy défend la fiscalité écologique même si « c’est difficile de mener cette action »

François de Rugy défend la fiscalité écologique même si « c’est difficile de mener cette action »

Ce mardi, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, François de Rugy a été fortement interpellé sur l’augmentation de la fiscalité écologique par le sénateur socialiste, Martial Bourquin. Le parlementaire évoque "des taxations violentes" et "un poison pour le pouvoir d’achat des familles".
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"Ce n’est pas parce qu’on peint un matraquage fiscal en vert, qu’il devient écologique". C’est par ces mots que le sénateur socialiste Martial Bourquin a interpellé le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. L’élu du Doubs faisait référence "à l’augmentation des taxes sur le gasoil et le fioul, l’essence, le gaz". "Des taxations violentes et aveugles" "qui sont un poison pour le pouvoir d’achat des familles" a-t-il fustigé.

"Quand on a dit qu’il fallait une fiscalité écologique, tout le monde était d’accord"

"Je croyais que votre sensibilité politique, comme la mienne, (…) était pour agir contre le dérèglement climatique" a commencé par lui répondre le ministre. "Alors oui, quand on a dit qu’il fallait agir pour le climat, qu’il fallait une fiscalité écologique, tout le monde était d’accord. Mais lorsque nous la mettons en œuvre, vous dites : c’est violent et c’est du poison (…) Et le dérèglement climatique, vous croyez qu’il n’est ni violent, ni du poison ?" a-t-il interrogé dans le brouhaha de l’hémicycle.

Dans sa réponse, Martial Bourquin a estimé "qu’il n’avait pas de leçon à recevoir" concernant l’écologie (…) Regardez, sur ces 23 milliards d’euros ce qui va vers la transition écologique, vous vous rendez compte qu’il n’y a pas grand-chose" a-t-il conclu.

"Cette nuit, nous avons manqué de fonctionnaires" 

Cécile Cukierman sénatrice communiste a interrogé le gouvernement sur le plan destiné à "moderniser la fonction publique" annoncé par Édouard Philippe en début de semaine. "Un vaste plan de destruction de la fonction publique par la baisse des effectifs et la fragilisation du statut" a-t-elle qualifié avant d’estimer que "La France ne pouvait se gérer comme une Start up. Les règles du service public, le sens de l’intérêt général, ne sont pas compatibles avec l’objectif de rentabilité". Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre des Comptes publics lui a rappelé "l’attachement du gouvernement au service public et au fonctionnaire". "C’est justement parce que nous sommes attachés au service public et aux fonctionnaires que nous menons une réforme de transformation". a-t-il poursuivi en louant une amélioration du dialogue social, une meilleure reconnaissance de l’engagement des fonctionnaires, et la possibilité de les accompagner vers le secteur privé sur la base du volontariat ".

Une réponse qui n’a évidemment pas convaincu Cécile Cukierman. La sénatrice de la Loire a été bloquée dans la nuit sur la RD201, à cause des intempéries. "Cette nuit, nous avons manqué de fonctionnaires d’État, de fonctionnaires départementaux. C’est ça la réalité. Vous voulez faire une fonction publique sans fonctionnaires comme vous voulez faire une fonction du Parlement sans parlementaires" a-t-elle rétorqué.

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