Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Gérard Larcher votera pour Emmanuel Macron, « ce n’est ni un quitus, ni un ralliement »
Par Public Sénat
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Dans un communiqué publié lundi après-midi, dans la foulée de la réunion de groupe que tenaient les sénateurs LR, après une défaite historique de la droite à la présidentielle, Gérard Larcher, le président du Sénat, indique qu’il déposera un bulletin Emmanuel Macron dans l'urne au second tour, le 24 avril prochain. « Ce n’est ni un quitus, ni un ralliement », souligne le deuxième personnage de l’Etat.
Il salue la motion adoptée par LR un peu plus tôt, à l’issue de leur bureau national : « Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen », indique ce texte, qui n’appelle pas à voter pour Emmanuel Macron. « Il est indispensable de conserver dans notre pays une démocratie vivante et donc de préserver une opposition républicaine, c’est ce qu’a affirmé le bureau politique des Républicains ce matin », estime Gérard Larcher.
« Une exhortation à réfléchir, à innover, à rebâtir en profondeur »
« Chacun dans notre groupe, au Sénat, se déterminera selon ses convictions, mais j’ai proposé à mes collègues sénateurs du groupe de rester unis et rassemblés en respectant notre diversité comme nous avons toujours su le faire : seul l’intérêt du pays doit conditionner nos choix », poursuit le sénateur, qui a été durant la campagne le président du comité national de soutien à Valérie Pécresse.
Alors que le score de la candidate, qui finit sous le seuil symbolique des 5 % avec 4,8 % des suffrages exprimés, laisse présager une période d’intenses turbulences pour LR, le président du Sénat appelle la droite à rester fidèle à ses « valeurs ». « Ce que nous vivons n’est pas simplement un moment politique difficile, c’est aussi une exhortation à réfléchir, à innover, à rebâtir en profondeur. Nous devons ensemble relever ce défi dans le respect et dans la fidélité à nos valeurs », conclut Gérard Larcher.