​​​​​​​Guerre d’Algérie : la réconciliation demande « un effort des deux côtés », selon Gérard Longuet
Sénateur LR et ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet réagit à la reconnaissance « au nom de la France », par le chef de l’Etat de la torture et de l’assassinat de l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel durant la guerre d’Algérie. Il juge « préoccupant » de faire porter cette responsabilité sur l’armée et non sur le gouvernement qui en a donné l’ordre.

​​​​​​​Guerre d’Algérie : la réconciliation demande « un effort des deux côtés », selon Gérard Longuet

Sénateur LR et ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet réagit à la reconnaissance « au nom de la France », par le chef de l’Etat de la torture et de l’assassinat de l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel durant la guerre d’Algérie. Il juge « préoccupant » de faire porter cette responsabilité sur l’armée et non sur le gouvernement qui en a donné l’ordre.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Mardi, Emmanuel Macron a reconnu « au nom de la France », que l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel avait été « torturé et assassiné » par l’armée française pendant la guerre d’Algérie en 1957. Ce geste d’apaisement était recommandé par le rapport de l’historien Benjamin Stora. Le chef de l’Etat s’est engagé à prendre des « actes symboliques » pour tenter de réconcilier les deux pays, mais exclut toute « repentance » et « excuses ».

 

Interrogé par Public Sénat, l’ancien ministre de la Défense et actuel sénateur LR de La Meuse, Gérard Longuet s’est dit « très étonné » par cette déclaration. « Ça concerne directement l’armée Française qui n’était pas présente en Algérie de son propre fait mais du fait du gouvernement. Je pense que le Président Macron aurait été plus avisé de juger d’abord le gouvernement qui a donné des ordres et qui les a couverts. Les militaires ne font jamais qu’exécuter les ordres qu’on leur a donné » a-t-il déploré avant de juger « préoccupant de faire porter la responsabilité à celui qui exécute un ordre ».

En ce qui concerne la volonté du chef de l’Etat de réconcilier les deux pays par des actes symboliques, Gérard Longuet, qui dans sa jeunesse était partisan de l’Algérie française, a estimé « qu’il fallait faire un effort des deux côtés ». « Il y a eu 1 million d’Européens pour leur grande majorité des Français, des franco musulmans qui ont traversé (la Méditerranée) et qui ont tout perdu. Et ça, on l’oublie un petit peu ». « Reconstituer la mémoire par une formule, 63 ans après, c’est un peu rapide » a-t-il conclu.

Partager cet article

Dans la même thématique

​​​​​​​Guerre d’Algérie : la réconciliation demande « un effort des deux côtés », selon Gérard Longuet
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

​​​​​​​Guerre d’Algérie : la réconciliation demande « un effort des deux côtés », selon Gérard Longuet
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le