Guide européen sur la communication inclusive : « Ce genre de pratiques ne peut faire que le jeu des extrêmes », condamne Clément Beaune
Interrogé par le sénateur LR Philippe Pemezec lors des questions au gouvernement ce mercredi 1er décembre, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune n’a pas mâché ses mots quant à l’initiative de la commissaire européenne à l’Egalité, visant notamment à ne plus utiliser le mot « Noël » ou des prénoms chrétiens : « Le projet de guide qui a été diffusé publiquement par erreur hier, est aberrant. »

Guide européen sur la communication inclusive : « Ce genre de pratiques ne peut faire que le jeu des extrêmes », condamne Clément Beaune

Interrogé par le sénateur LR Philippe Pemezec lors des questions au gouvernement ce mercredi 1er décembre, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune n’a pas mâché ses mots quant à l’initiative de la commissaire européenne à l’Egalité, visant notamment à ne plus utiliser le mot « Noël » ou des prénoms chrétiens : « Le projet de guide qui a été diffusé publiquement par erreur hier, est aberrant. »
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

« Marie ne peut plus partir pour les fêtes de Noël, mais Ryan aura le droit de profiter d’une période de vacances » : c’est avec un exemple pour le moins incongru que le sénateur LR des Hauts-de-Seine Philippe Pemezec a partagé son indignation à propos du guide interne pour la communication inclusive lancé le 26 octobre dernier par la commissaire européenne à l’Egalité, Helena Dalli.

Destiné aux fonctionnaires européens, le document recommande notamment de privilégier un langage non genré et de ne plus faire référence à des fêtes ou des prénoms religieusement marqués, a révélé le quotidien italien Il Giornale : exit donc les « Mesdames et Messieurs », les « Noël », les « Marie » et les « Jean ». Face à la bronca suscitée par le projet à Bruxelles et jusqu’au Vatican, Helena Dalli a été contrainte de faire machine arrière. Notant les « inquiétudes soulevées », elle a précisé mardi 30 novembre que le guide était un « travail en cours » méritant d’être retravaillé.

« Cette initiative serait risible si elle n’était pas la partie émergée d’un courant nauséabond travaillant insidieusement à déconstruire la culture européenne au profit d’un leurre transcivilisationnel », a assuré Philippe Pemezec, avant d’interpeller Clément Beaune : « Allons-nous longtemps continuer à nous laisser dicter notre conduite et notre vocabulaire par la technocratie nocive de Bruxelles, laquelle n’a de cesse de vider de son contenu ce qu’il reste de la civilisation européenne, de ses valeurs et de ses origines chrétiennes ? »

« Nous serons sans excès mais intransigeants sur ce sujet »

La réponse du secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes n’a pas souffert de doute : « Je ne partage pas la dernière partie de votre remarque sur la technocratie, car je ne crois pas que ce soit le sujet, mais vous avez raison sur un point, c’est que le projet de guide qui a été diffusé publiquement par erreur hier est aberrant. Je l’ai signalé dès hier après-midi à la commissaire et à la Commission européenne ; il a d’ailleurs été retiré. Je parlerai demain avec la commissaire Dalli, car je pense que ce genre de pratiques ne peut faire que le jeu des extrêmes. »

« La France ne tolérera pas que ce type de dérives puissent porter atteinte à l’image des institutions et des valeurs européennes », a prévenu Clément Beaune. « Nous serons sans excès mais intransigeants sur ce sujet, car ce n’est pas la conception de l’Europe que nous défendons. »

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Guide européen sur la communication inclusive : « Ce genre de pratiques ne peut faire que le jeu des extrêmes », condamne Clément Beaune
3min

Politique

Opposition au Mercosur : « Emmanuel Macron a voulu surfer sur le mécontentement des agriculteurs », assure Jean-Louis Bourlanges

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur l’accord de libre échange entre l’UE et les pays du Mercosur dont la ratification doit être signée vendredi par les États membres. Sur fond de crise agricole, Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron, opposés au traité, ont réclamé le report du vote. Jean-Louis Bourlanges lui l’assure : le traité du Mercosur « permettra de conquérir de nouveaux marchés ».

Le

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le