Hôpitaux : « On meurt à la Martinique faute de soins, faute de médecins »
Lors de l’examen du budget 2021 pour les Outre-mer, la sénatrice socialiste Catherine Conconne a vivement interpellé le ministre sur l’état des hôpitaux dans son département.

Hôpitaux : « On meurt à la Martinique faute de soins, faute de médecins »

Lors de l’examen du budget 2021 pour les Outre-mer, la sénatrice socialiste Catherine Conconne a vivement interpellé le ministre sur l’état des hôpitaux dans son département.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Les conditions d’accueil et l’accès à la santé sont indignes. On meurt à la Martinique faute de soins, faute de médecins » a dénoncé la sénatrice socialiste, Catherine Conconne face au ministre des Outre-mer.

Durant l’examen des crédits propres à ce ministère, la sénatrice a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de délabrement des hôpitaux de son département, notamment celui de la Trinité : « Les promesses de longue date n’ont pas été tenues, des budgets n’ont jamais été exécutés pour l’hôpital de Trinité ». Comme le rapporte Martinique la 1ère, l’UGTM (Union Générale des Travailleurs Martiniquais) se bat depuis près de 20 ans pour la reconstruction de cet hôpital.

Les inégalités de soins restent prégnantes dans les autres territoires d’Outre-mer, comme à Mayotte où le Défenseur des droits pointait en février dernier une offre de soins sous-dimensionnée au regard des besoins : « 20 médecins généralistes pour une population totale estimée à 250 000 habitants, absence de médecin scolaire, et un ratio de 1,6 lit d’hôpital pour 1 000 habitants (contre 6 lits / 1 000 hab. en métropole) ».

« L’administration se bat sur place mais l’ambition du pouvoir central peine à les aider »

Catherine Conconne a appelé le ministre à prendre à bras-le-corps le sujet de l’hôpital de l’accès aux soins dans son département. « Un plan santé est nécessaire où l’ambition doit être portée, où l’équité doit prévaloir. La Martinique présente des chiffres de vieillissement de sa population et on ne peut plus se contenter d’ignorer ces pathologies, souvent déclenchées par des dures vies de labeur, qui peinent à être prises en charge. L’administration se bat sur place mais l’ambition du pouvoir central peine à les aider », a-t-elle regretté.

Lire aussi : Le Sénat vote le budget pour les Outre-mer

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Hôpitaux : « On meurt à la Martinique faute de soins, faute de médecins »
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le