Imam de Gonesse : « J’avais demandé à ce qu’il soit signalé » révèle la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio
La fin de l’audition de Christophe Castaner et de Laurent Nunez a apporté des éclaircissements sur le titre de séjour de l’imam de Gonesse que fréquentait Mickael Harpon. La sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio présidait la commission des titres de séjour devant laquelle il est passé.

Imam de Gonesse : « J’avais demandé à ce qu’il soit signalé » révèle la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio

La fin de l’audition de Christophe Castaner et de Laurent Nunez a apporté des éclaircissements sur le titre de séjour de l’imam de Gonesse que fréquentait Mickael Harpon. La sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio présidait la commission des titres de séjour devant laquelle il est passé.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Sur l’imam, c’est compliqué parce qu’il y a d’un côté la focalisation sur cette personne dont je ne sais pas s’il y a un quelconque rapport avec l’enquête dont on parle ». La fin de l’audition de Christophe Castaner et de Laurent Nunez a porté sur la personnalité de Hassan El-Houari, l’un des imams de la mosquée Fauconnière à Garges-lès-Gonesse dans le Val-d’Oise que fréquentait assidûment Mickael Harpon.

Le ministre de l’Intérieur a tout d’abord indiqué que cette personne, de nationalité marocaine, était arrivée en France en 2011 avec un visa de long séjour valable jusqu’au 22 septembre 2012. Après s’être marié, son titre a été renouvelé jusqu’au 22 octobre 2013. « Il y a eu une rupture de la vie commune et à un moment, il y a eu une OQTF (obligation de quitter le territoire français) parce qu’il n’assumait plus ses responsabilités vis-à-vis d’un enfant (…) Mais il a repris ses responsabilités et l’OQTF a été suspendue en 2015 » a expliqué le ministre.

Un nouveau titre de séjour lui a été accordé jusqu’en décembre 2017 puis en 2018 après s’être remarié avec la naissance d’un nouvel enfant. C’est à ce moment-là qu’est intervenue la commission des titres de séjour du Val-d’Oise, présidée par la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio, présente ce jeudi à l’audition du ministre. L’imam a subi un long entretien lors de la séance du 14 juin 2019 par cette commission avant de se voir attribuer un titre de séjour d’un an.

D’elle-même la sénatrice a précisé son rôle. « Je n’allais pas l’indiquer Madame la sénatrice mais puisque vous le faites… » lui a répondu Christophe Castaner.

Christophe Castaner explique comment l'imam de Garges-lès-Gonesse a obtenu son titre de séjour
02:50

« J’ai lu le compte rendu. Je peux vous dire que les questions étaient plus difficiles que les questions que nous avons eues ce matin Laurent Nunez et moi » a tenu a souligner Christophe Castaner.

Par la suite, Jacqueline Eustache-Brinio est revenue sur son rôle dans l’attribution de ce titre de séjour. « Je me rappelle très très bien de l’échange que j’ai eu avec cet imam (…) nous n’avions pas d’autres solutions que de lui délivrer un titre puisqu’il était père d’enfant français donc il l’avait de droit. Il n’était même pas obligé de passer devant la commission des titres de séjour. Il est passé devant la commission des titres de séjour parce que je pense que le secrétaire général de préfecture s’interrogeait sur la personnalité de cet imam ».

La sénatrice se rappelle « avoir été extrêmement interpellée par ses propos ». « Mes questions avec ce type de personnage vont très loin «. « Et à la fin de cette commission, j’avais demandé à ce qu’il soit signalé » (…) Mais qu’est-ce qu’on pouvait faire d’autre ? C’est toute la limite de notre système ».

Christophe Castaner a conclu par une dernière appréciation. « C’est quelqu’un qui vient avec son avocat et qui sait très bien utiliser les règles de droit pour les contourner ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le