La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Interdiction du voile : Bruno Retailleau fustige « le double langage » du gouvernement
Par Public Sénat
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Pour le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, difficile d’y voir clair dans la position du gouvernement sur le débat qui fait rage ces derniers jours : le port du voile chez certaines accompagnatrices scolaires. « Le double langage. On n’y comprend plus rien du tout. D’un côté M. Blanquer dit que le voile n’est pas souhaitable, pas seulement dans les sorties scolaires, mais dans toute la société. Mais en même temps, il ne veut pas légiférer » a-t-il déploré à la sortie des questions d’actualité au Sénat.
En effet, quelques minutes plus tôt le Premier ministre a expliqué qu’il y avait « des choses incroyablement plus efficaces à faire que de légiférer sur les sorties scolaires », balayant ainsi la proposition de loi de la sénatrice LR, Jacqueline Eustache-Brinio, sur « la neutralité religieuse des personnes concourant au service public de l’éducation », examinée à la fin du mois par la Haute assemblée.
« Avec M. Blanquer ou le Premier ministre actuel, jamais la loi de 2004 qui interdit le voile à l’école, n’aurait pu être votée. Ils se seraient défaussés sur les enseignants » veut croire Bruno Retailleau avant d’ajouter : « Et bien nous, nous voulons prendre nos responsabilités ».
« Ce que nous voulons faire, c’est de faire en sorte que l’école soit un sanctuaire. Nous considérons que les sorties scolaires sont la prolongation de l’école. Il y a une exigence de laïcité renforcée à l’école par ce qu’on a affaire à des jeunes, à des consciences en formation. La querelle des hommes doit rester à la porte » a-t-il détaillé.