Interdire la construction d’éoliennes off-shore à moins de 40 km des côtes : une proposition inapplicable selon Agnès Pannier-Runacher
Au micro de Public Sénat, la ministre de la Transition énergétique a estimé que la proposition du Sénat d’empêcher toute construction d’éoliennes off-shore à moins de 40 km des côtes, n’était pas compatible, d’un point de vue technologique, avec les objectifs de la France.

Interdire la construction d’éoliennes off-shore à moins de 40 km des côtes : une proposition inapplicable selon Agnès Pannier-Runacher

Au micro de Public Sénat, la ministre de la Transition énergétique a estimé que la proposition du Sénat d’empêcher toute construction d’éoliennes off-shore à moins de 40 km des côtes, n’était pas compatible, d’un point de vue technologique, avec les objectifs de la France.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L’examen en séance public du projet de loi pour accélérer le développement des énergies renouvelable démarre mercredi au Sénat. Un passage délicat pour l’exécutif, tant ce texte soulève le scepticisme de la Chambre haute. En cause notamment : le champ de manœuvre laissé aux élus locaux, jugé trop restreint par les sénateurs, et l’impact de certaines installations sur les paysages. Un amendement déposé par les sénateurs prévoit d’ailleurs de repousser à une distance de plus de 40 kilomètres des côtes les éoliennes off-shore. Interrogée par Public Sénat sur cet ajout, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a estimé qu’il n’était pas recevable.

« Le risque de cette mesure, qui sur le papier paraît simple et de bon sens, est de mettre à l’arrêt toute la filière éolienne marine », a-t-elle alerté. « À 40 km des côtes dans la Manche et dans la mer du Nord, vous ne pourrez pas du tout construire d’éoliennes flottantes. C’est la même chose en Méditerranée, car il y a des canyons. On ne peut pas accrocher une installation à cette profondeur », a expliqué la ministre. « Donc, cela concentrerait les éoliennes marines sur la façade atlantique, en particulier dans les Pays de la Loire et en Bretagne. Je ne suis pas sûr que les élus le souhaitent. »

« Par ailleurs, d’un point de vue technologie, aujourd’hui la seule technique maîtrisée qui permette d’avoir une production de 2 Gigawatts, ce qui correspond grosso modo à la production d’un réacteur nucléaire, ce sont des installations posées », ajoute-t-elle. « Et la géographie de la France est faite de telle manière que ça n’est pas possible à 40 kilomètres des côtes. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Illustration : flora
8min

Environnement

Pesticides : quelles sont les alternatives à l’acétamipride ?

Alors que la réautorisation sous conditions de l’acétamipride met en émoi le pays, entre partisans et opposants, l’Anses a déjà émis des avis à son sujet, avec des propositions d’alternatives. Quelles sont-elles ? Sont-elles vraiment efficaces ?

Le

FRANCE – MINISTERS VISIT ANGRY FARMERS AT NATIONAL ASSEMBLY
6min

Environnement

Pesticides : un décret met le feu aux poudres, les oppositions accusent l’exécutif de « mise sous tutelle » de l’Anses

Un décret paru le 10 juillet, qui prévoit que l’Anses prenne en compte les priorités du ministère de l’Agriculture dans la fixation de son calendrier d’autorisations de mise sur le marché. Il cristallise les oppositions contre lui. Il est accusé de « mettre sous tutelle » l’agence indépendante, alors que la contestation contre la loi Duplomb est déjà très vive.

Le

Illustration Of Wheat Harvest
8min

Environnement

« Ce n’est pas une histoire de paysans, c’est une histoire de société » : la pétition contre la loi Duplomb dépasse le million de signatures

Ce week-end, une pétition citoyenne demandant l’abrogation de la proposition de loi Duplomb, qui comporte des mesures controversées dans le secteur agricole, a dépassé le million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale. La rapidité inédite avec laquelle elle a été signée pose la question aux parlementaires de la marche à suivre.

Le