L’agence de la cohésion des territoires « doit simplifier la vie des élus » assure Caroline Cayeux
Ce jeudi, la présidente et le directeur général de l’agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) étaient auditionnés au Sénat. Mise en place le 1er janvier dernier, l’ANCT a pour but « d’être un guichet unique » pour les collectivités locales.

L’agence de la cohésion des territoires « doit simplifier la vie des élus » assure Caroline Cayeux

Ce jeudi, la présidente et le directeur général de l’agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) étaient auditionnés au Sénat. Mise en place le 1er janvier dernier, l’ANCT a pour but « d’être un guichet unique » pour les collectivités locales.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Annoncée au Sénat par Emmanuel Macron lors de la conférence des territoires du 17 juillet 2017, l’agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) est née le 1er janvier dernier et « est en état de fonctionnement » assuré sa présidente, l’ancienne sénatrice LR et actuelle maire de Beauvais, Caroline Cayeux, aux sénateurs de la délégation aux collectivités territoriales.

« Cette agence (…) d'un type nouveau (…) travaille(era) en lien direct avec les régions (…) en particulier en ingénierie publique indispensable dans le rural et dans les territoires les plus périphériques (pour) créer une logique de guichet unique et de simplification de projets pour les territoires ruraux, les villes moyennes en difficulté » avait détaillé le chef de l’État, il y a trois ans.

Un an plus tard, une proposition de loi du Sénat sur la création de l’ANCT était déposée par le groupe du Rassemblement démocratique et social européen.

Dans leur rapport d’étape sur l’ingénierie territoriale, la sénatrice RDSE, Josiane Costes et le sénateur LR, Charles Guené ont regretté « qu’en lieu et place d’un guichet unique regroupant tous les moyens de l’État, l’ANCT ne regroupe au final que 3 entités – le commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), l’Établissement public national d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (l’Epareca) et l’agence du numérique, laissant ainsi hors de son champ de décision des moyens importants qu’il était initialement envisagé de fusionner : l’Agence nationale de l’habitat (Anah), de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), et du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) » notent-ils.

« Des projets cousus mains par les collectivités »

Devant les sénateurs, Caroline Cayeux a mis en avant que le but de l’ANCT était « de répondre à des projets cousus mains par les collectivités et non pas de permettre à des collectivités de répondre à des appels à projet » avant de citer : « Le pacte Ardennes », « le plan particulier pour la Creuse » ou encore « le pacte de développement territorial pour la Nièvre » (…) « Les programmes de (l’ANCT) sont des leviers incontournables de la sortie de crise avec un soutien aux commerces de proximité, avec des enjeux de transition écologique nouveaux qui vont être rajoutés à nos programmes, mais aussi la transition numérique » (…) L’ANCT doit simplifier la vie des élus, doit répondre, en premier lieu, aux plus petites collectivités, aux plus vulnérables qui se privent de projet faute d’ingénierie » a-t-elle fait valoir.

Vers un doublement des crédits l’année prochaine ?

Fin 2018, lors d’une audition de la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, les sénateurs s’étaient montrés dubitatifs face au projet de l’Agence nationale de cohésion des territoires, pointant le risque de doublons, voire de « millefeuille » dans les départements qui sont déjà dotés d’agences techniques.

Ce jeudi, les interrogations des élus ont aussi porté sur les crédits de 10 millions alloués à l’ANCT pour le soutien à l’ingénierie. « Cette enveloppe budgétaire initiale doit être pérenne et affectée aux seuls projets initiés par les collectivités qui en ont le plus besoin, non à la déclinaison locale de programmes nationaux » demande Josiane Costes et Charles Guené.

« Je sais que la première enveloppe de 10 millions paraissait totalement insuffisante (…) Nous sommes en train de nous battre pour doubler cette enveloppe l’année prochaine » a assuré la présidente de l’ANCT.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

L’agence de la cohésion des territoires « doit simplifier la vie des élus » assure Caroline Cayeux
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le