Allocation adultes handicapés : « Position sectaire », « froideur technocratique »… Aurélien Pradié fustige la position du gouvernement

Allocation adultes handicapés : « Position sectaire », « froideur technocratique »… Aurélien Pradié fustige la position du gouvernement

Invité vendredi de « Parlement Hebdo », sur Public Sénat et LCP, le député LR Aurélien Pradié a défendu sa proposition de loi sur le mode de calcul de l’allocation aux adultes handicapés. Rejetée hier à l’Assemblée nationale sous la pression du gouvernement, elle figurera dans le programme du candidat LR pour 2022.
Romain David

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L’individualisation du mode de calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), une réforme portée par l’ensemble des oppositions, a été une nouvelle fois retoquée à l’Assemblée nationale par la majorité présidentielle jeudi, à l’issue d’une séance houleuse. Mais le sujet n’a pas fini de faire parler, puisqu’un autre texte sur ce dispositif arrive au Sénat mardi. « Ce qui est fou, c’est l’attitude pitoyable du gouvernement qui fait preuve d’une froideur technocratique invraisemblable, et qui a contre lui toutes les oppositions. Si j’arrive à me mettre d’accord avec les communistes, c’est qu’il y a un sujet sur cette question-là ! », a réagi vendredi, au micro de « Parlement Hebdo » sur Public Sénat et LCP, le député LR Aurélien Pradié, à l’origine de la proposition de loi rejetée hier.

« Nous parlons d’une allocation qui vient compenser le fait qu’une personne en situation de handicap ne puisse pas travailler. Il s’agit donc d’une forme de ressource », poursuit l’élu. Or, avec le mode de calcul actuel, qui tient compte des revenus du conjoint, certaines personnes portant un handicap voient leur allocation diminuer, voire disparaître lorsqu’elles se mettent en couple. Une injustice pour de nombreux parlementaires, qu’ils espèrent corriger via une « déconjugalisation », c’est-à-dire une désindexation des revenus du conjoint. « Est-ce que nos salaires diminuent si nous vivons en couple ? », interroge Aurélien Pradié.

« L’allocation n’est pas un minima social »

Mais le gouvernement estime qu’une telle réforme porterait atteinte à l’ensemble du système des minima sociaux, qui s’appuie sur un principe de solidarité familiale, et prend donc en compte les revenus du foyer plutôt que ceux de l’individu. Un point contesté par l’opposition. « L’allocation n’est pas un minima social », martèle Aurélien Pradié. « Elle relève du code de la sécurité sociale, ce qui n’est pas le cas du RSA, qui lui est un minima social », argue-t-il.

« Je n’arrive pas à mesurer combien sur des sujets aussi essentiels, aussi sensibles pour nos concitoyens, sur lesquels tout le monde est d’accord, le gouvernement s’entête dans une position à la fois sectaire et technocratique », soupire encore celui qui est secrétaire général de Républicains. Il indique encore que la déconjugalisation de l’AAH figurera dans le programme du candidat qui sera désigné pour porter les couleurs de LR en 2022, puisque l’ensemble des postulants à l’investiture y ont déjà souscrit.

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