« L’usage de la force c’est justement la prérogative de la police nationale », affirme la directrice de l’IGPN
Pour la cheffe de la police des polices l’intervention musclée menée par Benalla sur la place de la Contrescarpe, bien que pas « géniale », répondait aux conditions légales d’interpellation. Jusqu’à ce que l’on découvre que l’intéressé n’était pas policier.     

« L’usage de la force c’est justement la prérogative de la police nationale », affirme la directrice de l’IGPN

Pour la cheffe de la police des polices l’intervention musclée menée par Benalla sur la place de la Contrescarpe, bien que pas « géniale », répondait aux conditions légales d’interpellation. Jusqu’à ce que l’on découvre que l’intéressé n’était pas policier.     
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« L’usage de la force est légitime par nature », insiste la directrice de l’IGPN devant la commission d’enquête sénatoriale lancée suite à l’affaire Benalla. Interrogée sur les raisons pour lesquelles l’IGPN, qui a visionné la vidéo dès le 5 mai, n’a pas déclenché d’enquête, Marie-France Monéger explique qu’en apparence l’interpellation respectait les conditions légales et que la force employée était proportionnée « puisque par définition il n’y a pas de blessure ».

Une affirmation qui peut interroger tant les vidéos de la Contrescarpe sont brutales. Mais la Cheffe de la police des polices assume et raconte qu’elle tenait dernièrement le même propos face à une fillette de 10 ans : oui les policiers ont le droit de taper les gens. « Parce que l’usage de la force c’est justement la prérogative de la police nationale, de la gendarmerie nationale, des forces de sécurité mais pas n’importe comment (…) Il faut naturellement qu’il y ait des conditions légales et que la force soit proportionnée », précise Marie-France Monéger.  

La directrice de l’IGPN accorde néanmoins que les gestes et techniques professionnelsen intervention (GTPI) étaient mal maîtrisés. La vidéo « a été vue par trois personnes entre le 5 et le 7 qui ont toutes dit "c’est pas génial comme GTPI" et sans élément complémentaire on va mettre cette affaire de côté » jusqu’à ce que ces éléments, qu’on connaît aujourd'hui, arrivent à la surface.   

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

« L’usage de la force c’est justement la prérogative de la police nationale », affirme la directrice de l’IGPN
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le