Le Sénat repousse l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans
Les sénateurs ont repoussé d’un an l’âge légal de départ à la retraite, dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu. Une mesure prise contre l’avis du gouvernement, qui pourra revenir dessus à l’Assemblée nationale.

Le Sénat repousse l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans

Les sénateurs ont repoussé d’un an l’âge légal de départ à la retraite, dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu. Une mesure prise contre l’avis du gouvernement, qui pourra revenir dessus à l’Assemblée nationale.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Peu de temps avant de terminer l’examen du budget de la Sécurité sociale 2019, la majorité sénatoriale LR-UDI a adopté vendredi 16 octobre le principe du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans, contre 62 ans aujourd’hui, d’ici le 1er mai 2020. Proposition déjà faite l’an dernier. « Avec l’augmentation de la durée d’espérance de vie, l’augmentation de la durée de cotisation est une condition impérative pour assurer l’équilibre de notre système de retraites et assurer un niveau de vie satisfaisant à nos retraités » fait valoir le sénateur LR René-Paul Savary.

A la demande du gouvernement, les députés pourront encore revenir sur cette modification du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est en effet opposée à l’amendement sénatorial, d’autant que l’exécutif prépare pour 2019 sa réforme des retraites.

« Changement brutal »

Elle dénonce une « pratique ancienne » qui est de changer « brutalement les paramètres ». La ministre défend à l’inverse les consultations et le « dialogue » mené par Jean-Paul Delevoye sur le sujet. Agnès Buzyn a rappelé « l’engagement pris par le Président » de maintenir l’âge légal à 62 ans.

Alors que le gouvernement a désindexé les pensions de retraites, ce qui revient à une diminution, le président LR de la commission des affaires sociales, Alain Milon, a expliqué que la majorité sénatoriale avait « décidé de réindexer l’évolution des retraites sur l’inflation », ce qui représente un coût de 2 milliards d’euros. « Il fallait trouver une solution ». D’où le passage à la retraite à 63 ans. Autre argument : « Quand l’Etat a supprimé les cotisations sur les heures supplémentaires, s’il avait décidé de compenser ce manque de recettes pour la Sécurité sociale, qui est de ordre de 2 milliards d’euros, nous n’aurions pas été obligés de mettre en place la retraite à 63 ans ». Les sénateurs communistes, PS et LREM ont voté contre ce report de l’âge de la retraite.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Les socialistes partagés sur la censure du gouvernement Lecornu : « Demain, ça passe ou ça casse »

Alors que Sébastien Lecornu tient sa déclaration de politique générale ce mardi, la survie de son gouvernement est déjà en jeu. Les regards se tournent vers le PS, qui va décider s’il le censure ou non. Le parti d’Olivier Faure se retrouve en réalité divisé, entre les « censeurs compulsifs » et ceux prêts à la non-censure, à condition que les avancées soient suffisantes, à commencer par la suspension de la réforme des retraites.

Le

Tribute to the victims of the terrorist attacks of January 2015 – Paris
7min

Politique

Ministres LR : à cinq mois des municipales, la droite divisée sur le cas de Rachida Dati

Le Bureau politique des Républicains doit se réunir prochainement pour statuer définitivement sur l’exclusion des LR qui ont accepté d’entrer au gouvernement. Si cette décision est confirmée, Rachida Dati, ministre de la Culture, pourrait perdre son investiture pour les élections municipales à Paris, ce qui, paradoxalement, priverait la droite de sa figure de proue dans la capitale.

Le

Former French president Nicolas Sarkozy, React to Verdict in Paris
6min

Politique

Dossier libyen : Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé

L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, s’est présenté ce lundi au Parquet national financier pour préparer l’exécution de sa condamnation à cinq ans de prison ferme, assortie de l’exécution provisoire, dans le cadre de sa condamnation du financement libyen. Il sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé.

Le