Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
Loi anticasseurs : « Je n’ai pas du tout envie qu’une loi porte mon nom si elle est inutile » tacle Bruno Retailleau
Par Yann Quercia
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Les débats sur la loi anticasseurs ou « ppl Retailleau », ont été houleux hier à l’Assemblée nationale. Malgré des critiques jusqu'au sein de la majorité, l'Assemblée nationale a adopté la possibilité pour les préfets de prononcer des interdictions de manifester, mais aussi la fouille des bagages et des voitures autour des manifestations ainsi que l'interdiction des cagoules et foulards.
Bruno Retailleau, à l’initiative de cette loi, estime ce matin que l’Assemblée nationale est train de dénaturer sa loi : « Arrêtons de faire des lois qui ne servent à rien. Je n’ai pas du tout envie qu’une loi porte mon nom si elle est inutile. »
Le sénateur LR pointe du doigt le gouvernement : « Je veux préserver la possibilité de manifester pacifiquement. Il y a deux hypothèses : soit le gouvernement a voulu faire un clin d’œil, un coup de com’, un gros clin d’œil appuyé à l’électorat de droite ou alors il est incapable de se faire entendre de sa majorité. Dans les deux hypothèses c’est inquiétant. »
Il conclut en soulignant qu’il faudra que le Sénat revienne sur ce vote en améliorant certains points comme la dissimulation du visage : « Si cette loi est dénaturée, elle ne servira absolument à rien. J’ai simplement voulu sanctionner ceux qui cassent. Est-ce qu’on observe de manière impuissante ou est-ce qu’on essaye d’extraire les casseurs ? (…) Le point crucial à améliorer est la dissimulation des visages. »