Selon un sondage Ifop, seuls 44 % des électeurs français prévoient de se rendre aux urnes le 9 juin. Dans un scrutin européen marqué par l’abstention, le vote des jeunes sera particulièrement scruté. En 2019, leur mobilisation tardive avait fait grimper le vote écologiste. Feront-ils mentir les sondages en 2024 ?
Loi anticasseurs : « On a été un peu mou du genou avant de décider de passer à la vitesse supérieure » affirme Philippe Bas
Par Yann Quercia
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Après des semaines de violences en marge des mobilisations des gilets jaunes, le gouvernement a finalement décidé de monter d’un cran dans la riposte. Edouard Philippe a annoncé une réponse sécuritaire qui passera aussi par le législatif.
Le gouvernement devrait s’inspirer de la loi anticasseurs votée par le Sénat. Le texte, qui sera examiné mercredi en commission, fait débat dans les rangs macronistes à l’Assemblée nationale qui redoutent un dispositif « liberticide », qui restreindrait le droit constitutionnel de manifester. Interrogé sur ces inquiétudes, Philippe Bas répond : « Non je ne les comprends pas parce que nous avons été très attentifs à ce que toutes les mesures prises dans cette proposition de loi soient protectrices des libertés. Il n’est pas question de diminuer la liberté de manifester. »
Il ajoute : « Un casseur, cagoulé, qui est interdit de manifestation, il faut pouvoir prendre des mesures opérationnelles pour ne pas les laisser pénétrer dans la manifestation. Ces mesures opérationnelles reposent sur l’existence d’un fichier qui est nécessaire à la sécurité publique. Manifester et casser, ce n’est pas la même chose.
Il conclut en soulignant qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure : « Il faut prendre des mesures, il est plus que temps de le faire. On a été un peu mou du genou avant de décider de passer à la vitesse supérieure. »