Loi climat : François de Rugy accuse les Verts de faire de « l’agitation politique »

Loi climat : François de Rugy accuse les Verts de faire de « l’agitation politique »

Invité de la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », l’ancien ministre de la Transition écologique, François de Rugy est revenu sur le projet de loi climat présenté, ce mercredi, en conseil des ministres.
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La meilleure défense, c’est l’attaque. Alors que le projet de loi climat présenté aujourd’hui en Conseil des ministres, François de Rugy s’en est pris aux Verts en anticipant leurs critiques.

« On peut toujours dire que ça ne va pas assez loin ». « Evidemment, le résultat n’est pas parfait, la transcription en loi, n’est pas facile ». […] Ce qui compte c’est : est-ce qu’on traite les problèmes ? Ce ne sont pas les symboles. Je vois bien qu’un certain nombre de nos opposants, et notamment Europe Ecologie Les Verts, vont s’agiter sur des symboles […] Europe Ecologie Les Verts qui était contre la convention citoyenne quand nous l’avons créée […] Tout ça c’est de l’agitation, c’est de la mauvaise politique ».

Le député LREM de Loire-Atlantique en a profité pour rappeler son bilan. « Moi, j’ai fermé quatre centrales à charbon […] Aucun pays d’Europe n’a fait ça […] Et bien ça, Europe Ecologie Les Verts ou un certain nombre d’associations considèrent que ce n’est pas important, c’est ça qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. »

Aux 150 citoyens de la Convention qui critiqueraient une mauvaise transcription de leurs propositions dans la loi, François de Rugy a aussi un message pour eux : « Déjà, la Convention citoyenne a écarté un certain nombre de sujets par avance […] notamment tout ce qui était fiscalité écologique, taxe carbone… On peut le comprendre car ce n’est pas facile ensuite à assumer devant les autres citoyens, les 67 millions de Français. Elle a écarté un certain nombre de sujets majeurs ».

L’interdiction les vols intérieurs s’il y a une alternative possible en train en moins de deux heures trente minutes, n’est pas une mesure qui séduit l’ancien président de l’Assemblée nationale. « On ne peut pas faire comme si l’avant et l’après crise sanitaire rien ne changeait. Le transport aérien s’est effondré. Est-ce qu’on en tient compte ou en fait comme si de rien n’était ? […] C’est typiquement un symbole » […] Il y en a plus (d’avions). C’est complètement absurde de considérer ça ».

La semaine dernière, le tribunal de Paris a reconnu « illégale » l’inaction climatique de l’État et a condamné l’État à verser un euro symbolique à quatre associations requérantes : la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace, Oxfam et l’association Notre Affaire à tous.

« Ce n’est pas dans les tribunaux que l’on baissera les gaz à effet de serre. Cela fait de l’agitation médiatique, tant mieux pour ceux qui l’ont fait. Ils ont l’impression d’avoir eu une victoire. Et après ? Ce serait bien que les associations fassent des propositions concrètes, pas des symboles ou pas des chiffres complètement truqués », a réagi François de Rugy.

 

 

 

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