Dès le début de l’examen du projet de loi « Climat et Résilience », le Sénat à majorité de droite et du centre, a confirmé qu’il souhaitait rehausser les ambitions environnementales du texte en votant à l’unanimité un nouvel article qui impose à la France de respecter ses engagements européens en matière de baisse d’émission de gaz à effet de serre.
Loi Climat : le Sénat unanime rappelle au gouvernement ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre
Dès le début de l’examen du projet de loi « Climat et Résilience », le Sénat à majorité de droite et du centre, a confirmé qu’il souhaitait rehausser les ambitions environnementales du texte en votant à l’unanimité un nouvel article qui impose à la France de respecter ses engagements européens en matière de baisse d’émission de gaz à effet de serre.
Par Public Sénat
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Ce sont 6 amendements identiques provenant des groupes, écologiste, socialiste, LR, centriste, et radicaux qui ont été adoptés à l’unanimité dès le début de l’examen du projet de loi « Climat et Résilience ».
Le Sénat a voulu marquer le coup en créant un nouvel article préliminaire, selon lequel la France s’engage à respecter les objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ».
Pour rappel, en avril dernier, les 27 Etats membres de l’Union européenne et le Parlement se sont mis d’accord sur une réduction nette d’au moins 55 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Or, le Haut Conseil pour le climat (HCC) ou le Conseil économique, social et environnemental (Cese) se sont penchés sur le projet de loi et jugent que le compte n’y est pas. « Cette loi ne résout pas à elle seule tous les problèmes d’émission de gaz à effets de serre, je vous le confirme. Elle fait partie d’un ensemble de mesures que nous avons prises depuis le début du quinquennat », a expliqué Barbara Pompili dans l’hémicycle.
« C’est un amendement assez simple mais qui manquait à la loi […] C’est la première fois que le Sénat dans sa diversité dit son accord dans cet engagement européen. Quelque part, c’est un cadeau que le Sénat vous fait. Quand vous allez arriver à Glasgow (pour la COP26 en novembre prochain) vous pourrez dire que vous avez derrière vous toute la représentation nationale unie pour décliner le moins 55 % », a exposé le sénateur écologiste Ronan Dantec en présentant son amendement.
Le sénateur LR, Didier Mandelli, auteur d’un amendement identique, a souhaité quant à lui ne pas inscrire l’objectif de 55 % « puisqu’il varie en fonction de ce que nous donnera la répartition par chacun des pays sur le plan européen ».
La ministre de la Transition écologique a jugé ces amendements « symboliques » et « tautologiques » « puisque les accords internationaux prévalent sur la loi dans la hiérarchie des normes », a-t-elle souligné. Elle n’a pas manqué également d’appeler les sénateurs « à garder en tête cette ambition lorsque (leurs) améliorations qui rabaissent l’ambition du texte seront examinées dans les deux prochaines semaines ».
A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».
Au Sénat, la majorité de droite le répète à l’envi : elle n’est pas responsable de la copie du budget portant le déficit à plus de 5% du PIB. Et les rappels à l’ordre du ministre de l’Économie lundi n’ont pas plu aux élus de la Chambre haute.
Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.
Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.