Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
Loi mobilités : « Les 80km/h sont le paroxysme du jupitérisme » dénonce Olivier Jacquin
Par Marion D'Hondt
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La loi mobilités est actuellement en discussion au Sénat, où les sénateurs ont retoqué la limitation à 80 km/h sur les axes secondaires. Pour Olivier Jacquin, « c’est un drôle de retour de bâton pour le gouvernement », à un moment où celui-ci « se croyait tout-puissant ».
Pour lui, la limitation à 80 km/h était « le paroxysme du jupitérisme », qui s’est réalisé sans concertation. Il reconnaît toutefois que, compte tenu de la hausse de la mortalité routière en janvier et en février, c’est « un sujet compliqué à démêler ».
Financement : « Il y a un risque de mobilité à deux vitesses »
Le financement de la LOM reste le principal problème. Le sénateur craint que ce texte n’ « accentue la fracture entre les territoires ». Il dénonce une « mobilité à deux vitesses », entre zones denses où « l’offre de mobilité est énorme » et zones peu denses où la voiture reste obligatoire.
Gilets jaunes : « La réponse doit être politique et non répressive »
Pour Olivier Jacquin, le limogeage du préfet relève de « la République des fusibles ». Le gouvernement fait en sorte que « ce ne soit pas de sa faute mais de celle des forces de l’ordre ».
Selon lui, dans cette affaire, « on a fait sauter le préfet pour protéger le ministre », preuve d’une « faiblesse » dans le dispositif gouvernemental.
Olivier Jacquin insiste sur le fait que « la réponse à la matraque, ça ne marche pas ». Il s’étonne d’ailleurs que, « avec les moyens que l’on a, on n’arrive pas à arrêter 1 500 personnes ».
Le sénateur considère qu’ « on ne peut pas museler notre société » et que, « si le pouvoir n’est pas en accord avec le terrain, ça ne marchera pas ».
Édouard Philippe : « Il semble un peu en froid avec le Sénat »
Lors de sa prise de parole à l’Assemblée, suite au grand débat, Olivier Jacquin attend du Premier ministre « un discours sur la réconciliation ». Il constate un Premier ministre « en froid avec le Sénat », depuis la fin de l’affaire Benalla et la saisine de la justice.
Tensions : « L’exécutif a un problème avec la notion de contre-pouvoir »
Faisant le bilan du grand débat, il déplore « un questionnaire orienté », qui n’a satisfait personne. Il dénonce des questions « fléchées vers le Sénat et les contre-pouvoirs », alors que « c’est la surpuissance jupitérienne de l’Élysée » qu’il faut interroger.
Olivier Jacquin est sévère avec Richard Ferrand, envers qui il retourne les accusations de « politicaillerie ». Pour lui, le président de l’Assemblée « insulte la Constitution » en suspectant le Sénat de faire de la politique, alors que ce dernier « a juste fait son boulot ».