Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Menus sans viande : « La surréaction de Julien Denormandie était idéologique », selon André Gattolin (LREM)
Par Antoine Comte
Publié le
« Je trouve que c’est une bonne décision et je pense que la surréaction qu’a eu Julien Denormandie, et c’est toujours compliqué à dire car c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, était idéologique ».
Le sénateur membre de la majorité présidentielle n’y est pas allé par quatre chemins pour critiquer la réaction du ministre de l’Agriculture dans cette affaire, et apporter son soutien à la municipalité écologiste lyonnaise dans le même temps.
« Monsieur Doucet a toute la légitimité de ce choix »
« Un maire qui fait ça, avec pour le coup des justifications sanitaires parce qu’il faut de la fluidité dans les cantines par rapport à la multiplicité de l’offre de plats, ce n’est pas de l’idéologie », a expliqué l’ancien écologiste. Avant d’ajouter : « Je rappelle que ce maire a été élu l’an passé et c’était dans son programme. Là, il n’a pas dit je supprime toute la viande et je fais du végétalien. Il a dit qu’il faisait du végétarien avec des œufs et du poisson. Honnêtement, je trouve que c’est le ministre de l’Agriculture qui a fait de l’idéologie ».
Ce qui « gêne » en effet le plus le sénateur des Hauts-de-Seine, c’est quand « un ministre devient trop le défenseur des corps économiques qu’il a à traiter. Bien sûr, il doit les défendre au niveau international sur les marchés, mais là je trouve que c’était un peu déplacé. Je trouve que Monsieur Doucet propose un choix intéressant qu’il faut étudier et qu’il a toute légitimité à mettre en place ».
Une prise de position venant d’un parlementaire membre du groupe LREM au Sénat qui révèle au grand jour les fractures de la majorité présidentielle sur cette question ? « Ce qui s’est passé ces dernières semaines, c’est un peu du n’importe quoi », a reconnu sans filtre André Gattolin.