« Monsieur Benalla était menacé » et voulait « protéger sa famille » affirme son avocat, Laurent-Franck Lienard

« Monsieur Benalla était menacé » et voulait « protéger sa famille » affirme son avocat, Laurent-Franck Lienard

« J’ai trouvé que Monsieur Benalla avait été convaincant car il a donné l’ensemble des explications possibles » réagit son avocat après l’audition de son client devant la commission d’enquête. Il pointe « une erreur » dans le motif de « mission de police » invoqué pour justifier la demande de port d’arme.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Laurent-Franck Lienard, l'avocat d'Alexandre Benalla, a donné à Public Sénat sa première réaction après l’audition de son client par la commission d’enquête du Sénat. « J’ai trouvé que Monsieur Benalla avait été convaincant car il a donné l’ensemble des explications possibles. Après, si on refuse obstinément de croire en la vérité, on ne la croira jamais. Mais ça n’en reste pas moins la vérité. La vérité, c’est que Monsieur Benalla avait les fonctions qu’il a décrites ce matin et vous ne trouverez personne qui conteste ça au sein de l’Elysée » a affirmé Maître Lienard. Regardez (interview de Quentin Calmet) :

"J’ai trouvé que Monsieur Benalla avait été convaincant" affirme Laurent-Franck Lienard, son avocat
01:07

« Evidemment, il y aura toujours des gens qui fantasmeront, qui diront que c’était un cow-boy, que c’était Rambo, que c’était un agent secret. Mais ce n’était pas ça. Si ce matin l’audition s’est passée dans ces conditions-là, c’est que nous avions pris une position de fermeté. Cela a permis à tout le monde, d’un côté comme de l’autre, de réfléchir et faire en sorte que la commission soit sereine ce matin » soutient l’avocat. Avant l’audition, Alexandre Benalla avait menacé de ne pas venir, en raison de sa mise en examen, avant de se raviser car il était « contraint » d’être présent pour une convocation devant une commission d’enquête.

« Ce n’est pas avec 6 cartouches que vous allez assurer la sécurité d’un Président »

L’avocat est revenu sur l’autorisation de port d’arme, qui a concentré les questions des sénateurs. « L’autorisation de port d’arme, c’était parce que Monsieur Benalla était menacé. (…) Il lui semblait logique de porter une arme pour assurer sa propre sécurité » a-t-il affirmé, reprenant les propos de son client (voir la première vidéo).

« Il est au plus proche du président de la République, il est donc soumis à des menaces importantes en matière terroriste. Il était menacé, et il n’avait pas d’arme. Donc il a sollicité une autorisation de port d’arme, qui lui a été délivrée sous une formulation que M. Benalla ne maîtrisait évidemment pas » affirme Laurent-Franck Lienard, qui ajoute :

« Le préfet de police a marqué "mission de police". C’est certainement une erreur de formulation, parce que ce n’était pas ça sa mission. Peu importe. L’important c’est qu’il puisse porter son arme et protéger sa famille »

Les sénateurs ont pointé de leur côté le motif du port d’arme comme une contradiction avec ses missions invoquées. « Si on s’arc-boute là-dessus, et qu’on dit « Benalla avec un port d’arme, c’est forcément qu’il assurait la sécurité d’un Président », je rappellerais que dans un Glock 43, il y a 6 cartouches. Et ce n’est pas avec 6 cartouches que vous allez assurer la sécurité d’un président de la République. C’est un peu délirant de le prétendre. Donc M. Benalla n’était pas là pour assurer la sécurité du Président » assure son avocat.

Dans la même thématique

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le

« Monsieur Benalla était menacé » et voulait « protéger sa famille » affirme son avocat, Laurent-Franck Lienard
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le