Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Nomination de Darmanin critiquée : Jean Castex dénonce « des dérives inadmissibles »
Par Public Sénat
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Pour son baptême du feu aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la nouvelle sénatrice PS de la Sarthe, Muriel Cabaret aura marqué les esprits en s’adressant au Premier ministre sur la nomination de Gérald Darmanin à l’Intérieur alors que ce dernier « fait l’objet d’une enquête pour viol, harcèlement et abus de confiance » a-t-elle rappelé.
Après avoir précisé que depuis le début du quinquennat, de nombreux ministres avaient démissionné suite à des affaires fiscales ou financières « ou de consommation excessive de homards ». « Avec le Président vous affichez votre soutien sans faille au ministre de l’Intérieur sans même attendre la fin de la procédure judiciaire. C’est une erreur éthique, politique, d’une violence symbolique inouïe (…) quel message envoyez vous aux Françaises et aux Français lorsque vous faites fi de la parole des victimes ? »
Une fois n’est pas coutume, depuis son arrivée à la tête du gouvernement, Jean Castex a, pour la première fois, semblé agacé par cette question. « Ce n’est pas M.Darmanin que je défends, ce sont les principes fondamentaux de l’état de droit (…) M.Darmanin n’est pas mis en examen. M. Darmanin n’a fait l’objet d’aucune condamnation et à ce que je sache, à chaque fois que l’autorité judiciaire a eu à se prononcer dans cette affaire, elle a rendu des actes consacrant l’innocence de M. Darmanin » a-t-il appuyé.
Le Premier ministre a souligné que Gérald Darmanin avait « droit au respect des principes de la République comme tous les citoyens. Nous assistons à des dérives qui sont inadmissibles ».
Jean Castex a également rappelé que le choix de Gérald Darmanin à l’Intérieur était le sien, conformément aux pouvoirs que lui confère la Constitution. « Votre intervention suppose donc que j’aurais biaisé avec ma conscience. Et ça, je ne vous autorise pas à le dire ».