«Nous avons rétabli l’ordre dans plusieurs établissements», déclare Jean-Michel Blanquer
Interrogé sur le mouvement de libération de la parole du corps enseignant sur les réseaux sociaux après l’incident dans le lycée de Créteil, le ministre de l’Éducation nationale a défendu son action, estimant avoir agi dès sa prise de fonctions.

«Nous avons rétabli l’ordre dans plusieurs établissements», déclare Jean-Michel Blanquer

Interrogé sur le mouvement de libération de la parole du corps enseignant sur les réseaux sociaux après l’incident dans le lycée de Créteil, le ministre de l’Éducation nationale a défendu son action, estimant avoir agi dès sa prise de fonctions.
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« Depuis 17 mois, j’ai agi, je n’ai pas que parlé. » Le ministre de l’Éducation nationale était interrogé pour la première fois au Sénat, depuis la diffusion des images montrant un élève pointer une arme sur l’une de ses enseignantes, au lycée Branly de Créteil.

C’est Max Brisson, sénateur (LR) élu en 2017, qui a interrogé le ministre, et qui a demandé qu’un « terme soit mis à un laxisme qui n’a que trop duré ». « Vous qui parlez de l’école du respect, vous ne pouvez plus tolérer – comme ce fut longtemps prôné – que la parole de l’élève vaille celle du maître, que ce soit uniquement au maître de respecter l’élève », s’est exclamé le sénateur des Pyrénées-Atlantiques, en référence au mouvement « pas de vague » lancé par les professeurs sur Twitter, pour dénoncer l’absence de soutien de leur hiérarchie.

École : Max Brisson demande qu’un « terme soit mis à un laxisme qui n’a que trop duré »
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École : Max Brisson demande qu’un « terme soit mis à un laxisme qui n’a que trop duré »

« Tout le pays comprend qu’il faut être derrière les professeurs », a réagi Jean-Michel Blanquer. « À peine étais-je arrivé que, d’abord, j’ai prononcé ces mots sur le fait qu’on ne devait pas être dans la philosophie du pas de vague ».

L’ancien directeur général de l'enseignement scolaire de 2010 à 2012, depuis qu’il est en responsabilité gouvernemental, assure avoir « rétabli l’ordre dans plusieurs établissements ». En citant par exemple le cas du lycée Gallieni de Toulouse, propulsé « lycée pilote » dans l'expérimentation du retour de l'ordre en classe au mois de mars.

« Incarnez l’autorité, pas seulement en paroles mais en actes »

Jean-Michel Blanquer a en outre rappelé qu’une cellule sur la sécurité, dirigée par un préfet, existait déjà dans son ministère, et qu’un « comité stratégique », en collaboration avec le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, était lancé.

« Vous savez de quoi nous parlons. Il est paradoxal aujourd’hui de se faire reprocher d’avoir avancé en un an et demi, quand, en réalité, les avancées qui ont eu lieu n’avaient jamais été faites auparavant », a lancé le ministre au sénateur, inspecteur général de l’Éducation nationale avant son élection.

La réponse n’a pas convaincu l’intéressé. « Face à la violence à l’école, nous n’avons pas besoin d’un énième comité stratégique. Notre école a besoin de professeurs respectés, d’autorité. Incarnez l’autorité, pas seulement en paroles mais en actes. »

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