Panne à Montparnasse : d’autres gares et Orly pourraient être concernés

Panne à Montparnasse : d’autres gares et Orly pourraient être concernés

Mercredi, le président du directoire de Réseau de transport d’électricité, François Brottes, et Patrick Jeantet, président-directeur général de SNCF Réseau, étaient auditionnés au Sénat pour « faire la lumière » sur l’incident du 27 juillet dernier, qui avait paralysé la gare Montparnasse en plein milieu de l’été.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ce mercredi, le Sénat a tenu à « faire la lumière sur l’incroyable paralysie » de la gare Montparnasse survenue le 27 juillet dernier, comme l’a d’emblée rappelé Hervé Maurey, président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable de la Haute Assemblée.

À l’origine de l’incident, l’incendie du seul poste électrique dont dispose cette gare, provoquant ainsi une panne d’électricité géante et une paralysie du trafic ferroviaire.

SNCF : retour sur l’incident de Montparnasse au Sénat
03:23

Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, qui gère les équipements ferroviaires, et François Brottes, président du directoire de RTE, le réseau de transport d’électricité, contestent « se renvoyer la balle » quant à la responsabilité de l’incident, l’enjeu étant, désormais, d’en identifier les causes afin d’éviter qu’un tel évènement se reproduise.

Une gageure pour  François Brottes : « Moi aussi j’aimerais bien comprendre pourquoi et comment! Qu’est-ce qui a déclenché ce feu ? Je n’en sais rien! ». Pour l’instant, le président du directoire de RTE affirme « ne négliger aucune hypothèse ». Deux enquêtes sont en cours.

François Brottes : « Moi aussi j’aimerais bien comprendre pourquoi et comment! Qu’est-ce qui a déclenché ce feu ? Je n’en sais rien! »
00:18

Un seul poste électrique

Seule certitude : la présence d’un second poste électrique dans la gare aurait permis de « secourir l’alimentation » en électricité de la gare. Alors aurait-il fallut en installer un second ? Cela coûterait « entre de 10 et 70 millions d’euros » souligne Patrick Jeantet, avant d’ajouter : « J’ai réclamé 500 millions d’euros au gouvernement, j’en ai eu 200 millions et aujourd’hui notre objectif est d’investir majoritairement dans la signalisation. » L’incident de la gare Montparnasse a, lui, coûté 11 millions d’euros à la SNCF.

Le patron de SNCF Réseau a toutefois « mis en place un plan », mais sa réalisation coûte 180 millions d’euros et il n’en bénéficie pour l‘instant « que de la moitié ».

Patrick Jeantet : « J’ai réclamé 500 millions d’euros au gouvernement, j’en ai eu 200 millions et aujourd’hui notre objectif est d’investir majoritairement dans la signalisation. »
02:33

Reste un autre frein, soulevé par François Brottes : « Même si M. Jeantet disait banco, je veux un deuxième poste pour Montparnasse, j’ai trouvé le financement, je lui dirais : je le mets où ? » Le président du directoire de RTE rappelle qu’il existe de nombreuses contraintes en matière d’urbanisme.

Plusieurs gares concernées

Et la gare Montparnasse n’est pas la seule à ne disposer que d’un seul poste électrique. François Brottes cite également la gare de Lyon à Paris, celles de Lyon Perrache et de Lyon Part-Dieu, la gare de Rennes, mais aussi l’aéroport d’Orly. Toutefois, seules les gares de Montparnasse et de Lyon à Paris et l’aéroport d’Orly sont des « grands sujets ». Patrick Jeantet affirme que « regagner la confiance de (ses) clients est au centre de (ses) préoccupations, « mais admet dans le même temps ne pas pouvoir dire qu’il n’y aura plus d’incidents »…

SNCF : retour sur l’incident de Montparnasse au Sénat
03:23

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le