Parcoursup : « Je n’ai jamais parlé d’un problème informatique » se défend Frédérique Vidal

Parcoursup : « Je n’ai jamais parlé d’un problème informatique » se défend Frédérique Vidal

La ministre de l’Education supérieur a démenti les propos de Pierre Ouzoulias, qui l’accusait d’avoir autorisé une surréservation de 50% dans certains établissements.
Public Sénat

Par Ariel Guez

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Le « bug » de Parcoursup s’invite au Sénat lors des questions d’actualité au gouvernement. Pierre Ouzoulias interpellait mardi 21 mai la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal sur les dysfonctionnements de la plateforme d’orientation des lycéens : Parcoursup.

« Je n’ai jamais parlé d’un problème informatique. J’ai simplement indiqué que 2% des formations s’étaient trompées lorsqu’elles avaient de façon manuelle saisi le nombre de candidats sur la liste d’appel. C’est une erreur humaine, c’est une erreur factuelle, c’est une erreur qui est évidemment regrettable et c’est pourquoi j’ai aussi demandé à l’inspection générale de regarder les raisons précises qui expliquent ces erreurs afin qu’elles ne puissent pas se reproduire », a indiqué Frédérique Vidal.

Interrogée par le sénateur communiste sur le taux de surréservation instauré par certains établissements, Frédérique Vidal assume le fait d’avoir mis en place « un taux d’appel légèrement supérieur ». « Un certain nombre de parlementaires indiquaient la crainte qu’avaient un certain nombre d’établissements et notamment les classes préparatoires de ne pas remplir leurs formations à cause de la mise en place de Parcoursup », justifie la ministre. 

Mais Frédérique Vidal a démenti les accusations de Pierre Ouzoulias, qui avançait lundi 20 mai un surbooking de 50% pour certains établissements. « Nous parlons de tout autre chose, puisque nous parlons de formations qui avaient 30 places disponibles et qui ont appelé 600 candidats. Il s’agit donc bien malheureusement d’une erreur humaine et matérielle », explique-t-elle.

« Le service qui surveille le fonctionnement de la plateforme a immédiatement relevé ces anomalies et les établissements eux même ont appelé le ministère […] La procédure a pu poursuivre son cours normalement avec quelques heures de retard, ce qui nous permet d’avoir aujourd’hui 72% des lycéens qui ont dors et déjà une proposition d’affectation pour la rentrée universitaire », a conclu Frédérique Vidal.

Peu convaincu, le sénateur PCF des Hauts-de-Seine a usé de son droit de réponse, « doutant que les candidats et les parents soient rassurés par la clarté des explications ». « Le bug de Parcoursup n’est pas informatique, il est social », a lancé Pierre Ouzoulias, sous les applaudissements du groupe CRCE.

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