Lors des questions d’actualités au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Éducation nationale a assuré que Samuel Paty avait reçu le soutien de l’institution pour son cours sur la liberté d’expression. Il demande également « à tous les élus de la République » d’être aux côtés des enseignants, le jour de la rentrée, le 2 novembre.
« Pas de vague, ce n’est plus la logique de l’Education nationale » assure Jean-Michel Blanquer
Lors des questions d’actualités au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Éducation nationale a assuré que Samuel Paty avait reçu le soutien de l’institution pour son cours sur la liberté d’expression. Il demande également « à tous les élus de la République » d’être aux côtés des enseignants, le jour de la rentrée, le 2 novembre.
Moins d’une semaine après l’assassinat du professeur d’histoire-géographie, Samuel Paty, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer était forcement très sollicité par les parlementaires lors des questions d’actualité du Sénat.
À la sénatrice du Finistère, Nadège Havet, membre du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, l’a interrogé sur les risques rencontrés par les enseignants dans l’apprentissage de la laïcité « face à des contestations d’élèves ou de parents violents, jusqu’à l’extrême ».
Le ministre a expliqué que les organisations syndicales et les associations de parents d’élèves, dès le lendemain de l’attentat souhaitaient avoir des « consignes nettes, concrètes, précises et fortes sur ce qui va se passer à la rentrée du 2 novembre ». Dans ce but, Jean-Michel Blanquer a demandé au conseil des sages de la laïcité, crée il y a trois ans de siéger en permanence lors des vacances scolaires pour recevoir l’ensemble des organisations et des élus « qui souhaitent être écoutées pour faire des propositions, y compris en matière de protection des professeurs ».
« Je demande à tous les élus de la République, d’être présents auprès des professeurs »
En attendant, le ministre de l’Éducation a dévoilé l’une des consignes pour le 2 novembre. « Je demande à tous les élus de la République, d’être présents auprès des professeurs, le jour de cette rentrée. Ça me paraît très important » a-t-il exposé.
Quelques minutes plus tard, répondant à une question du sénateur socialiste David Assouline sur le manque de reconnaissance des enseignants, Jean-Michel Blanquer a rappelé que le Grenelle de l’Éducation débutera demain. « Il repose sur des mots-clés, celui de reconnaissance, reconnaissance financière, coopération, modernisation et protection ». Ce Grenelle mis en place pour une durée de trois mois, devra donner lieu à une loi de programmation. La première vague d’augmentation de la rémunération des professeurs est prévue dans le projet de loi de finances 2021.
« Je ne peux pas vous laisser dire qu’il n’y a pas eu de soutien de l’institution à Samuel Paty »
Le sénateur LR de l’Oise, Olivier Paccaud est lui revenu sur la première conséquence de son cours sur la liberté d’expression qui a entraîné une plainte d’un parent d’élève. « Certaines autorités ne veulent surtout pas de vagues. Pensez que Samuel Paty a été convoqué au commissariat pour se justifier » a-t-il rappelé. Par ailleurs, Olivier Paccaud, a ajouté qu’il avait déposé une proposition de loi visant à créer un délit d’entrave à la liberté d’enseigner dans le cadre des programmes édités par l’Education Nationale et à protéger les enseignants et personnels éducatifs.
« Je ne peux pas vous laisser dire qu’il n’y a pas eu de soutien de l’institution à Samuel Paty » a répondu Jean-Michel Blanquer. « Les équipes (académiques) Valeurs de la République sont intervenues dans cette affaire, en soutien de M. Paty. Je vous en supplie. Ne relayez pas les mensonges, les fake news (…). Ce n’est pas vrai de dire qu’il n’y a pas eu de soutien de l’institution. Les faits le démontreront, l’inspection générale et les autorités judiciaires vous donneront toutes les informations ».
En conclusion, Jean-Michel Blanquer l’assure. « La logique du fameux ‘pas de vague’ n’est pas ou n’est plus si vous préférez, la logique de l’Éducation nationale » (…) La logique, elle est celle du signalement et de la défense sans faille des principes de la République ».
C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.
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