Pesticides : débat entre Joël Labbé et Emmanuelle Ducros sur le glyphosate
Une semaine après l’annonce par le gouvernement d’une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, un débat opposait ce lundi, sur le plateau d’Allons plus loin », le sénateur écologiste, Joël Labbé et la journaliste de l’Opinion, Emmanuelle Ducros.

Pesticides : débat entre Joël Labbé et Emmanuelle Ducros sur le glyphosate

Une semaine après l’annonce par le gouvernement d’une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, un débat opposait ce lundi, sur le plateau d’Allons plus loin », le sénateur écologiste, Joël Labbé et la journaliste de l’Opinion, Emmanuelle Ducros.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pour la journaliste, Emmanuelle Ducros, il n’y a aucun doute. « Les 11 agences sanitaires (dans le monde) sont unanimes. Le glyphosate utilisé correctement ne présente pas de risque cancérogène. D’ailleurs, il n’y a pas de tête de mort sur les bidons de glyphosate. Ce n’est pas vrai (…) Les agriculteurs meurent moins de cancer que les autres groupes de population (…) Faire croire aux gens que les agences de santé ne se soucient pas de leur santé et font ce que les lobbys phytosanitaires leur demandent de faire est faux ».

Une semaine après le lancement par le gouvernement d’une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, cette affirmation n’a pas été du goût du sénateur écologiste du Morbihan, Joël Labbé, auteur de la loi de 2015 interdisant l’emploi de pesticides par les services municipaux.

« Il ne faut pas tomber dans la caricature » lui a-t-il répondu. « On sait que les agences, notamment l’Anses, n’ont pas les moyens de faire leur travail. Dès l’instant que ce sont les firmes qui mènent le travail. On se rend compte qu’il n’y a pas d’objectivité. On aurait besoin d’organes publics pour faire les essais. Pourquoi l’Anses interdit, chaque année, des molécules qui sont en circulation, c’est parce qu’il y a alerte. Est-ce qu’il faut attendre qu’il y ait des problèmes de santé pour les interdire ? On le sait maintenant qu’il y a des molécules extrêmement dangereuses » a-t-il poursuivi.

Sur la dangerosité du glyphosate, en particulier, le sénateur a fait référence à la condamnation de Monsanto en mars dernier aux États-Unis. « De toute façon, le glyphosate, ses jours sont pliés ».

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le