Petits commerces fermés : « Ce n’est pas une décision contre eux, c’est une décision pour la santé des Français » explique Jean Castex
« La vérité, au-delà des polémiques politiciennes, c’est que la deuxième vague est là. Elle est arrivée beaucoup plus vite et beaucoup plus fort que tout le monde l'avait pensé » soutient le premier ministre, justifiant la nécessité du reconfinement.

Petits commerces fermés : « Ce n’est pas une décision contre eux, c’est une décision pour la santé des Français » explique Jean Castex

« La vérité, au-delà des polémiques politiciennes, c’est que la deuxième vague est là. Elle est arrivée beaucoup plus vite et beaucoup plus fort que tout le monde l'avait pensé » soutient le premier ministre, justifiant la nécessité du reconfinement.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

D’un côté, la situation sanitaire qui empire, avec plus de 400 morts dus au Covid deux jours de suite. De l’autre, un reconfinement qui passe moins bien que le premier, avec des petits commerces, aidés par de nombres élus, qui dénoncent leur fermeture. Pris en étau, le gouvernement entend tenir malgré tout sa ligne.

« Hier encore, 430 personnes sont mortes en France »

Au lendemain d’une séance très tendue à l’Assemblée sur l’état d’urgence sanitaire (lire ici), le premier ministre Jean Castex a profité des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, ce mercredi, pour refaire le point sur « la stratégie » de l’exécutif. Et la défendre.

« Hier soir, je me suis rendu avec le ministre de la Santé à l’hôpital du sud francilien. Je vous assure que ce que j’y ai vu, ce que j’ai entendu des soignants, témoigne d’une gravité de la situation sanitaire, dont la prise en compte est le préalable de toutes les décisions et des débats que ces décisions suscitent légitimement » souligne Jean Castex, en réponse à une question du sénateur de l’Aisne, Pierre-Jean Verzelen (groupe Les Indépendants). Le locataire de Matignon rappelle qu’« hier encore, 430 personnes sont mortes en France. Cette maladie touche toutes les tranches d’âge », y compris les plus jeunes.

« Polémiques politiciennes »

« La vérité, au-delà des polémiques politiciennes, c’est que cette épidémie, cette deuxième vague est là. Elle est arrivée beaucoup plus vite et beaucoup plus fort que tout le monde l’avait pensé. Et nous avons été amenés à amplifier les mesures que nous avons prises » insiste le premier ministre avec conviction, qui ajoute :

Dans tous les pays, on doit naviguer à vue.

Quant aux petits commerces, qui « n’y peuvent rien », ils doivent être « indemnisés » et « accompagnés », dans l’idée de « préparer l’échéance du 12 novembre », où un point de situation serait fait. Mais Jean Castex l’assure : « Ce n’est pas une décision contre eux, c’est une décision pour la santé des Français ».

Les rayons non essentiels des grandes surfaces n’étaient pas fermés, lors du premier confinement

L’ancien Monsieur déconfinement fait ensuite de la pédagogie : « Le reconfinement, c’est quoi ? C’est faire en sorte qu’on reste chez soi. Le déconfinement, on est libre de sortir et tous les lieux sont entourés d’un protocole sanitaire. La logique du confinement, c’est de laisser le maximum de gens chez eux, d’éviter les flux, les interactions propices à la propagation épidémique ».

Il souligne que ce second confinement est finalement, sur le principe, semblable au premier, à l’exception de l’ouverture des écoles. Il remarque au passage que lors du premier confinement, « c’était déjà inégalitaire (pour les petits commerces), on avait laissé les grandes surfaces ouvertes pour tous les rayons », alors que les rayons non essentiels viennent maintenant d’y être fermés. Le sujet n’avait alors pas fait polémique. L’arrivée brutale de l’épidémie avait certainement, à l’époque, surpris et même mis en état de choc les Français.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Emmanuel Gregoire inauguration QG campagne election municipale
6min

Politique

Municipales à Paris : vers un accord « historique » de la gauche au premier tour ?

À moins de cent jours du scrutin municipal, trois forces de gauche s’apprêtent à sceller une alliance inédite dès le premier tour à Paris. Un accord qualifié d’ « historique », encore suspendu au vote des militants, conclu dans l’urgence face à une droite donnée favorite et à un mode de scrutin profondément remanié.

Le

France Marianne 9th off november 2025
5min

Politique

Démission du maire de Chessy : que devient le texte du Sénat visant à interdire les mariages entre Français et étrangers illégaux ?

Lundi, le maire de Chessy en Seine-et-Marne et ses adjoints ont choisi de démissionner de leur mandat pour ne pas être contraints par la justice de célébrer un mariage entre un ressortissant étranger sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) et une ressortissante européenne. En début d’année, le Sénat a adopté avec l’appui du gouvernement, une proposition de loi pour prévenir ce genre de situations.

Le

Petits commerces fermés : « Ce n’est pas une décision contre eux, c’est une décision pour la santé des Français » explique Jean Castex
3min

Politique

Crise agricole : « Nous essayons de réduire le délai entre la vaccination et l’exportation », assure le ministre du Commerce extérieur, Nicolas Forissier

Vaccination massive et plan de sauvegarde renforcé dans le cadre du Mercosur, le gouvernement s’active pour tenter d'apaiser la crise agricole qui dure. Mais le mouvement ne semble pas faiblir et les mobilisations doivent se poursuivre dans la journée. Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Nicolas Forissier, juge normal que le règlement de la crise prenne du temps. Il se félicite que la France ait imposé sa clause de sauvegarde dans l’accord du Mercosur.

Le